Speaker 1 (00:00.248)
C'est vrai que les gens qui sont monotâches et monodisciplines, que je respecte complètement, pas ces besoins-là, mais il a beaucoup d'individus aujourd'hui qui ont plusieurs champs de compétences dans plusieurs domaines, pas forcément proches les uns des autres. Et ça, c'est une grande richesse. Et comment, justement, cette richesse, la met en œuvre ? Et on se pose cette question, et moi, c'est vraiment le fondement de mon édité de recherche, parce que la science, aujourd'hui, a ce besoin d'ouverture, de transversalité. Les scientifiques le disent.
On voit bien que les artistes peuvent arriver avec un autre angle d'attaque et c'est une richesse.
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement.
Je m'appelle Cassia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant c'est une aventure passionnante. Mais parfois c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. Pouver des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi. Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients.
des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Speaker 2 (01:26.702)
Aujourd'hui dans le podcast, j'ai le plaisir de recevoir une nouvelle multipotentielle en la personne de Sarah Bran. Sarah est une artiste française qui travaille sur plusieurs supports. La peinture, la sculpture et plus récemment la dentelle sur or. oui, elle a carrément inventé sa discipline. Finaliste du prix Liliane Bettencourt, doublement exposée à la Biennale de Venise, Sarah développe aujourd'hui un nouveau projet qui découle de son engagement écologique et son goût pour l'aventure. Et sans plus attendre, c'est parti pour l'interview.
Bonjour Sarah, je suis ravie de recevoir dans ce podcast. Alors on a tellement de choses à évoquer puisque ton parcours est assez étonnant. pense que tu es la première femme que je connais qui a inventé une discipline. J'ai autodidacte dans cette discipline en plus. Comment tu t'es retrouvée à transformer le métal en dentelle ?
C'est une très bonne question et en fait c'est la question de ma vie finalement. Alors je dis souvent en interview où il me fallait un métier, je m'en suis inventé un. J'ai eu la chance finalement de plein de façons de suivre mon intuition et peut-être juste parce que je ne trouvais pas ma place. J'ai subi le système scolaire classique jusqu'au bac. Je faisais ce qu'on attendait de moi, à savoir des études scientifiques. Et mais je faisais ce que moi j'avais envie de faire, à savoir des études en arts plastiques et créatifs.
Et puis à 17 ans, j'ai tout laissé là, enfin 16 ans et demi, et je suis partie à l'autre bout du monde. Et à partir de là, je n'ai plus fait que des études supérieures en autodidacte, par choix. J'ai continué à faire de la science, j'ai fait de l'histoire de l'art, je suis devenue sculpteur sur pierre, et c'est seulement au bout d'une grosse poignée d'années d'exercices que je suis arrivée au métaux précieux. Et je faisais déjà ça. Je cherchais la limite possible de la matière, c'est-à-dire jusqu'à quel point on va pouvoir travailler avec la matière.
et la pousser dans sa résistance mécanique ultime. Quand j'ai rencontré les métaux précieux, un peu accidentellement, j'avais l'intuition à nouveau que ces matières allaient me permettre d'aller plus loin dans ce champ de recherche que je sentais intuitivement s'ouvrir. Donc j'ai changé de médium.
Speaker 2 (03:28.174)
D'accord, alors quand tu dis « j'ai rencontré les métaux précieux », on se balade pas dans la rue et puis tout d'un coup on tombe sur un lingodeur on se tient et on se transforme en dentelle.
Oui, non, c'était un parcours qu'on pourrait penser avec des virages assignueux, mais j'étais donc sculpteur sur pierre et peintre depuis une dizaine d'années. Je pars faire une exposition. Alors, j'avais déjà une fois cassé un petit morceau de sculpture, et puis comme c'était esthétique, je l'ai adapté, j'en ai fait un pendentif. Alors l'expo suivante, était une grande expo d'art contemporain à Berlin, où j'étais là comme sculpteur, des pendentifs, j'en emmène une poignée, j'en emmène une dizaine.
Et puis il se ce qui se passe parfois, c'est-à-dire qu'il trois jours d'expo avec un résultat assez métigé. Et le dimanche soir, pendant le remballage, il a un galleriste qui passe. Et lui, ce qui l'intéresse, ce galleriste, ce pas mes sculptures, ce pas mes tableaux, murs, tout ça, ce n'est pas mes 10 ans de travaux. C'est la poignée de pendentifs qui sont sur le comptoir. Comment je l'accueille ? Comme j'accueille les choses aujourd'hui, on fait des plans. Et puis la vie, des fois elle veut bien qu'on suive les plans, mais des fois elle amène autre chose.
Pourquoi tu l'accueilles ça ?
Speaker 1 (04:37.326)
Et si on lâche prise à ça, il y a des ouvertures, des fois aussi des bonnes surprises. Le galeriste dit « Est-ce que vous pouvez me faire une collection ? » Je ne même pas ce que c'est qu'une collection, je n'en ai jamais fait. Il la veut pour juin, on est en mai, donc c'est dans un mois. Alors je dis oui. Et la vie fait bien les choses parce qu'un mois après je suis enceinte, donc la sculpture sur pierre, il va falloir ralentir.
Je fais cette collection, je me fais aider, je trouve les ressources techniques auprès de personnes plus expérimentées que moi. Cette collection marche formidablement bien. Il en veut une deuxième pour l'automne. Je fais deux collections par an pendant trois ans. J'arrive de la sculpture, je un sculpteur, je fais des miniatures, des volumes. S'il faut porter le volume sur le corps, faut une bélière, un anneau, un truc, machin, et tout ça je ne pas, je sais pas.
Donc je cherche des gens qui ont la compétence et je leur demande de m'apprendre. Et en fait, au fur et mesure qu'ils m'apprennent les techniques de base du métal, des métaux précieux, je me rends compte que là, il a une matière formidable qui va m'ouvrir des champs au niveau du travail des volumes et des formes. Et je tombe littéralement dedans.
Combien de s'est déroulé entre ces premières expérimentations et le moment où tu t'es dit là il a une vraie discipline que je suis en train d'inventer ? Quand est-ce que tu t'en as rendu compte ?
Je ne pas encore que je vais appeler ça la dentelle sur or. Je ne pas encore, je n'ai même pas imaginé que j'allais avoir cette prétention de dire je vais faire de la dentelle, savoir un objet normalement textile, dans une matière qui ne le permet pas les métaux précieux. Ça, je ne pas encore. Mais mon caractère, c'est d'approfondir. Donc je m'en pars de la technique, je la pratique, je la privoise, ensuite je la pratique et ensuite je cherche l'excellence.
Speaker 1 (06:30.176)
Et dans cette recherche d'excellence, je découvre qu'il des champs qui s'ouvrent et que je suis en train d'élaborer les bases d'un savoir-faire, mais il faut plusieurs années plus pour me rendre compte.
ton audience reçoit ça.
Les gens qui à l'époque me connaissent comme un sculpteur sur pierre comprennent pas trop ce que je fais dans les métaux précieux. Mes clients en peinture non plus, mes collectionneurs, galeristes non plus.
C'est comme si tu redémarrais à zéro.
Quasiment. Parce que nouvelle discipline, nouvelle matière, ne plus les mêmes prérequis, ne serait-ce qu'administratifs. En France, tant que bijoutier créateur ou designer ou fabricant de bijoux, on n'est pas reconnu comme artiste. On ne peut pas prétendre à un statut d'artiste. Et à l'époque, on n'a même pas encore mis en place, maintenant on l'a, la nomenclature des artisans d'art.
Speaker 2 (07:20.952)
et partir de quel moment tu commences à être courtisé par le milieu du luxe.
Ça arrive un peu plus tard, ça arrive au bout de... Moi je prends mon poinçon de maître en 2005. Ça fait déjà depuis 1998, 1999 que je parle de la dentelle sur or. Entre temps j'ai gagné des prix, j'ai des concours, donc ça ça amène de la visibilité. Il a de la reconnaissance dans le milieu des musées.
du luxe Qu'est-ce qui te plaît et qu'est-ce qui potentiellement te plaît moins ?
C'est un milieu que je ne connais pas du tout. Après, moi je connais l'excellence, parce que c'est là que je vais, c'est mon niveau d'exigence. Et c'est quelque chose qui existe dans le monde du luxe et je le sens. Donc ça, m'attire. Les ressorts économiques de ce monde et ses codes, je ne les connais pas et je les apprends sur le tas. En tant qu'autodidacte, j'avais l'impression qu'il fallait que je sois conforme. J'avais l'impression qu'il fallait que je sache faire une bélière pour un de mes pendentifs et qu'il ça ressemble à une bélière trapèze comme on fait classiquement, comme on apprend en CAP. Mais finalement, comme je fais des pièces uniques,
qui ne ressemblent à rien d'autre. En fait, ça ressemblait à rien, une Belière-Trapez classique sur un nez pendentif. Et donc, j'ai appris que finalement, c'était ça ma force, c'était ma différence. Ça, m'a pris du temps. C'est pas notre culture. En tant que femme, on n'est pas encouragé. En tant que nouveauvenue, dans un endroit où on doit répondre de compétences techniques, donc de diplômes, on les a pas. En tant qu'artiste, on peut s'en affranchir, mais ça prend du temps de l'intégrer. Petite anecdote, mais qui m'a marquée à l'époque.
Speaker 1 (08:46.092)
J'arrive dans une galerie pour présenter mon travail. Imaginez peut-être exposer dans cette galerie et le galeriste ne demande pas à voir mon travail et il me demande qu'est-ce que j'ai fait comme école. Et évidemment, je n'ai pas de réponse vu que je n'ai pas fait d'école. Donc la discussion s'arrête là.
Tu repars sans avoir montré ton travail.
Exactement.
Tu l'as recroisée cette personne par la
Putain, non. Mais j'ai plus, voilà, c'est pas une galerie avec laquelle je souhaiterais travailler.
Speaker 2 (09:13.174)
Dans ta démarche artistique, as aussi une dimension de décorresponsabilité très forte. Est-ce que tu peux nous en dire plus les engagements que tu as pris, notamment les ces dernières années ?
Je travaille de façon très intime avec mes matières qui sont les alliages de métaux précieux, l'argent et l'or et les alliages d'or surtout. Je me rends compte assez vite, ce n'est pas très compliqué, que ce sont des matières qu'on extrait dans des conditions plutôt controversées. C'est le cas pour tous les métaux, pas que les précieux. Effectivement pendant 2-3 ans, je m'interroge sur le sourcil de la matière. Je travaille sur les questions de traçabilité et mise en place des certifications.
Après, il a la question d'utiliser, c'est ce qu'on fait majoritairement aujourd'hui en France et en Europe. On utilise majoritairement des matières recyclées, mais à une plus grande échelle, on sait aussi que ce label recyclé, il n'est pas forcément entièrement valide en fait.
ça. Tu veux dire que là aussi il du greenwashing ?
Bien sûr, évidemment. mais si, c'est un état de fait. C'est juste la définition de ce que c'est le recycler. Patrin Schein, est à l'initiative de la mise en place des filières de faire trade actuellement, est très clair là-dessus. Oui, on fait du recycler, mais dans la filière recyclée, on laisse rentrer l'ancien minet. Et on n'a aucun moyen d'empêcher ça. Aujourd'hui, les grands groupes et les marques
Speaker 1 (10:39.538)
qui souhaitent afficher ce label en recyclé l'utilisent. Mais oui, c'est du greenwashing, on ne pas arrêter de l'éliminer. La demande aujourd'hui, elle est exponentielle. Pas que dans l'industrie joyère, aussi dans l'électronique et dans le médical. Donc aujourd'hui, on ne pas répondre à nos besoins en métaux.
Est-ce qu'à un moment la question d'arrêter s'est posée
Oui, s'est posée, la question d'arrêter s'est posée, elle se pose tous les jours. Alors j'y réponds. Là, je viens de passer plusieurs mois à faire de l'opcycling sur des feuilles d'alu ici du monde spatial. C'est une première. Et puis une autre réponse, c'est la question des échelles. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, en tant qu'artiste avec mon niveau de savoir-faire, je vais laisser des œuvres qui vont rester sur cette terre bien plus longtemps que moi et qui, elles, contiennent peut-être aussi des messages.
à la fois pour mes contemporains mais aussi pour le monde à venir. donc choisir, ces objets de parler de la beauté du monde et des écosystèmes et des espèces qui sont en train de disparaître sur cette planète, c'est un travail qui peut-être est plus important.
qu'est-ce que ça fait d'être exposé à la biennale de Venise ?
Speaker 1 (11:56.37)
C'est merveilleux, c'est un grand bonheur et c'est aussi se sentir exactement à sa place.
il y a des moments où tu n'es pas senti à ta place.
Le reste du temps tu veux dire dans ma vie ? Oui, plein ! Il y en a des kilomètres ! Mais oui, syndrome de l'imposteur. Bien sûr, en tant qu'autodidacte, et un truc auquel on est un peu confronté parfois, en tant que femme qui choisit un exercice professionnel dans des domaines majoritairement masculins.
...
Speaker 2 (12:26.476)
Et comment tu l'as surmonté ou tout cas comment tu as continué d'avancer malgré ce syndrome de l'imposteur ?
On recule jamais. Entre le confort et l'inconfort, je vais avoir tendance à choisir l'inconfort. Et si j'identifie une peur, général, ma démarche, c'est d'y aller. Parce que la peur, c'est majoritairement des projections. Plus vite on traverse l'écran, mieux c'est, en fait. Et justement, ça permet de se rendre compte que les 80 % qui sont des projections tombent, donc il reste à scoltiner les 20 % réels. Mais finalement, c'est pas si pire. Mais il faut y aller. Donc on y va.
Donc quand je suis dans ma promo de formation liquide polaire, je suis la seule femme. Au moment de sauter dans l'eau glacée à poil, la première à y aller c'est moi en fait. Parce que attendre un quart d'heure le temps que les otiaïs a laissé monter la peur, ça va pas être confort. Et moi c'est vraiment pas mon tempérament. Donc dans ces cas-là j'y vais, comme ça c'est fait. Mais ça m'empêche pas d'avoir peur, soyons clairs.
Est-ce que c'est ton engagement écologique ou est-ce que c'est les opportunités liées à ton métier ou plutôt ta position de dentaire sur art, artiste d'excellence qui t'ont amené vers ta nouvelle initiative Ice Art Hope
Un moment j'ai une proposition pour partir en tant qu'artiste en Antarctique, expédition, une proposition que j'accepte et c'est la plus belle rencontre du monde. C'est le coup de foudre, en fait c'est l'endroit où je suis à ma place, mais qui est le même que dans la grande forêt tropicale au fin fond de l'Amazonie, au fin fond d'un désert, un désert arctique où ça n'a rien finalement.
Speaker 2 (13:42.094)
C'est le coup de foudre.
Speaker 2 (13:54.752)
Tu te sens bien dans les conditions aux styles quand même.
C'est le plus beau endroit du monde pour moi. C'est ce constat factuel que je fais en expédition, c'est un endroit où je suis très heureuse et très performante, très à l'aise.
Oui, j'aimerais que tu me l'a raconté en off, mais la fois où tu as sauvé un bateau...
Alors j'ai pas sauvé le bateau, ce serait très prétentieux, je me suis sauvé moi. Moi je découvre que dans ces situations-là, j'ai la tête froide, j'arrive toujours à aligner mes paramètres et à raisonner. Et de là découlent des décisions pour rentrer en fait. C'est comme en montagne, on dit des fois en blagant, celui qui sait faire demi-tour, celui qui sait rentrer avant de mourir, il pourra revenir en fait. J'ai changé de sujet, voilà.
Ok, juste...
Speaker 2 (14:44.878)
il s'est retrouvé sur le bateau, comment il s'est retrouvé à couler et comment tu t'en es sorti.
Le bateau, lui, il rencontre un caillou. On est en Antarctique, côté du continent.
Je veux dire le petit détail.
On est à côté du continent antarctique, donc en mer, dans un endroit où il y a surtout des icebergs et de la glace et quelques manchots. C'est aussi une zone où il a pas de secours en mer, à part s'il a un bateau sur zone, mais il a pas beaucoup de bateaux sur zone. Donc il faut prendre des décisions pour que ce bateau arrête de couler. Il faut surtout faire des actions pour que ce bateau arrête de couler. Donc ça, arrive pour certains à le faire. Et on arrive surtout à gérer les autres humains pour que ça se fasse dans des bonnes conditions, que ce bateau ne coule pas.
et après on a des cartes chances aussi. Il trouve qu'il a un bateau qui apparaît sur zone. Nous on n'a plus non plus de moyens de communiquer mais il a un bateau qui apparaît et certains d'entre nous décident de demander secours et ce bateau là répond. Donc on est trois à quitter le bateau.
Speaker 2 (15:47.534)
c'était pas ta première expédition en ce moment là ? Si. Ok, en plus.
Si ! Ouais, c'était ma première XP, première équipe. Premier séjour en zone polaire. Ouais.
Et malgré les conditions de style, malgré cet incident qui aurait pu être très très grave, tu t'es dit j'y retourne.
Bien sûr, mais je prends le temps de me former, d'acquérir des compétences qui vont justement me permettre d'assurer beaucoup mieux ma sécurité sur le terrain, pour justement pouvoir assurer ma sécurité et de me connaître suffisamment bien moi-même. Voilà, pour savoir que je serai en capacité de le faire.
me sens que tu n'as pas encore vraiment parlé du nouveau projet.
Speaker 1 (16:24.846)
On va faire un bond dans le temps, mais une grosse poignée d'années après cette expérience de vie et de survie en Antarctique, je repars cette fois en Antarctique, en équipe aussi, sur un très bon bateau avec une très bonne équipe. Avant de partir, je fonde l'association Ice Art Group en trois mots. Ice, c'est le mot glace, et c'est aussi l'acronyme de In Case of Emergency. Ça me paraît assez adapté à l'état du monde, comme je le perçois.
Et puis, art, c'est le pilier, c'est ma légitimité d'artiste. Et Hope, c'est la direction. C'est mon choix d'optimiste aussi, mais c'est ce que je pense et ce que je peux donner aux gens. Donc je fonde cette association, j'ai mes premiers sponsors pour repartir en expédition. C'est une expédition assez engagée dans le Haut-Arctique, donc trois mois à la voile en 2022. Et c'est aussi pour moi une façon de tester à nouveau ce terrain dans une durée longue.
pour confirmer mes choix de vie et mes engagements et pour me donner le temps de mûrir un projet solide pour cette structure.
quoi l'objectif de ces expéditions ?
Alors à ce moment-là, l'objectif, on l'a résumé en quatre mots, mais c'est déjà d'armer un bateau pour aller hiverner en zone polaire. Et derrière ça, il a les dimensions de la recherche, il a les dimensions de qu'est-ce qu'on fait dans ces zones, pourquoi on va dans ces zones, dans l'ordre. C'est vraiment l'objectif de l'assaut, tiens en quatre mots, c'est observer, partager, inspirer, agir. Alors on m'a dit récemment que c'était très large comme objectif, mais...
Speaker 1 (18:00.206)
et finalement c'est ce que je sais faire le mieux et ce que je sais partager le mieux. Faire de l'observation, les partager, c'est un grand enrichissement pour le monde. Tout, tout, mais surtout la beauté des choses, l'interconnectivité. On peut en parler aujourd'hui, il faisait 40 degrés hier où j'habite dans le sud de la France, mais ce changement climatique est beaucoup plus fort aux deux exprémités du globe terrestre.
tu observes.
Speaker 1 (18:25.294)
Quand nous, expérimente des moyennes de température qui diffèrent de 3 5 degrés ou 8 degrés, là-bas, les différences sont de 15 à 20 degrés. C'est énorme. Normalement, il faisait moins 20, il fait zéro. Mais quand il fait zéro et pas une température négative, la banquise dégèle. On est en train de perdre une partie de la banquise de l'hémisphère nord et on va probablement dans les 30 à 50 ans à venir perdre la galotte glaciaire du Groenland.
on a aussi une petite chance d'atténuer ça. En fait, que chacun fait à titre individuel, toute mesure d'atténuation, quel qu'elle soit, aussi un film qu'elle soit, elle va compter. Donc tout ça, faut arriver à le dire, faut arriver à le partager, il faut arriver à trouver les bons leviers d'action, sortir des énergies fossiles, apprendre lentement mais sûrement à travailler avec le vivant, et pas contre. La nature sait se régénérer. Si on laisse la place et si on laisse le temps,
le vivant sait se reconstruire. Mais parfois il faut soutenir, parfois il faut un petit peu accompagner, petit peu protéger. ça, les sociétés natives, les peuples indigènes savent très bien le faire. Ils ont appris à le faire. Dans les milieux hostiles, c'est plus important, c'est plus marqué, parce que ces milieux-là sont un peu plus durs à habiter pour les humains que des milieux plus tempérés de la planète. Donc il a une grande richesse à aller chercher.
C'est aussi un aperçu de ta multiposentialité, tes multiples identités d'artiste, de militante écologique, d'exploratrice, de scientifique. Comment tu arrives à réconcilier tout ça dans ta tête ?
Avec une super coach aussi au passage. Il faut apprendre à ralentir. C'est la grande leçon du jour parce que j'ai une immobilisation physique. Donc si on va trop vite...
Speaker 2 (20:13.934)
y a tellement d'aspects de Lady Sarah qu'on a mis de côté dont d'intenses préparations physiques pour l'expédition de l'été dernier.
7 mois de préparation pour à nouveau acquérir les bases d'une discipline à laquelle je ne connais rien qui est le kayak, mesurer très vite qu'on n'apprend pas en 6 mois être kayakiste, c'est acquérir exactement les morceaux qu'il faut pour assurer une sécurité, pouvoir porter une expédition solo, qui est ma première expé solo et le solo c'est très intense. Et finalement la plus belle expérience là-dedans c'est de savoir qu'un solo en fait c'est construire une équipe et ça soude une équipe.
Et c'est ça qui a vraiment lancé ce qu'on porte aujourd'hui avec mon association. Quand je suis rentrée, je leur avais dit, quand je rentre, on va lancer le projet suivant qui est beaucoup plus grand. Avec la création d'une unité de recherche transversale, qui est encore un truc qui n'existe pas, qu'il faut expliquer, qu'il faut défendre, pourquoi la transversalité ? Et ça, répond directement à ta question. C'est comment on relie plusieurs aspects de nos vies, parce que c'est très important aujourd'hui que chacun trouve l'endroit où il peut être aligné.
C'est vrai que les gens qui sont monotâches et monodisciplines, que je respecte complètement, pas ces besoins-là, mais il a beaucoup d'individus aujourd'hui qui ont plusieurs champs de compétences dans plusieurs domaines pas forcément proches les uns des autres. Et ça c'est une grande richesse. Et comment justement cette richesse on la met en œuvre ? Et on se pose cette question, et moi c'est vraiment le fondement de mon édité de recherche, parce que la science aujourd'hui a ce besoin d'ouverture, de transversalité, les scientifiques le disent.
On voit bien que les artistes peuvent arriver avec un autre angle d'attaque et c'est une richesse. nous, on travaille avec le monde de l'ingénierie qui est encore un autre univers. Et comment on va faire des ponts entre tous ces mondes ? Et c'est peut-être une des questions à laquelle l'humanité doit répondre. Comment on relie les différents domaines d'exercice de l'humanité ? Alors, moi je ne prétends pas sauver le monde, mais je veux juste faire ma part.
Speaker 2 (22:07.406)
Quel est le projet qui t'a permis de réunir ces trois disciplines ?
Il y a mon rêve d'hivernage qui est là depuis que j'ai dû quitter l'Antarctique à bord d'un bateau coulant. C'est vrai que j'ai quitté l'Antarctique en me disant que je vais revenir. Voilà, ça c'est le coup de foudre aussi. Mais ce projet d'hivernage me porte parce que je sais que ce sera un levier parce qu'on a un point de clé sur la validation au niveau mondial. On a un traité de l'Antarctique, mais ce traité de l'Antarctique est remis en question. Il va l'être à nouveau en 2041.
Derrière, on a des aires marines protégées que certains pays essaient de faire passer et ça passe pas. Mais derrière, c'est des ressources alimentaires pour une grande partie de l'humanité quand même, donc c'est pas rien. Donc derrière, il a ces enjeux-là. Et aussi, on va armer un bateau de recherche sans énergie fossile. Et ce bateau de recherche porte l'unité de recherche qu'on a créée en novembre de l'année dernière, qui est volontairement une unité de recherche transversale.
Le propos, pas que de faire de la recherche, mais c'est aussi d'intégrer la dimension pluridisciplinaire.
Si on a envie de contribuer, d'aider, de participer à ce projet, comment ça se passe ?
Speaker 1 (23:18.702)
Donc déjà juste adhérer à l'association, nous suivre. On n'a pas encore des pages réseau mais ça va arriver très vite. On cherche bien sûr des partenaires ou des sponsors. On a un besoin de partenaires en nature aussi. On a besoin de visibilité. Parlez-nous, nous faire connaître déjà.
qu'on peut trouver ça et trouver cette institution.
On a une page d'accueil du site, y a les contacts de l'équipe, et pense que dans les mois qui viennent, on aura un site un peu plus étoffé. Après prendre contact, et nous on est en train de créer des commissions de travail et des cellules de travail dans nos différents domaines d'activité. Donc on va savoir très vite maintenant, ok, donc suivant la capacité d'engagement des gens, ou leur niveau d'engagement, ils peuvent répondre à tel ou tel besoin dans notre structure.
Tout ça, se passe en live. C'est-à-dire qu'au moment où vous écoutez ce podcast, il y a la possibilité de contribuer à ce projet.
Absolument. Adhérer à l'association, nous écrire, nous contacter, nous contacter indirectement.
Speaker 2 (24:17.12)
Je mettrai bien sûr les liens et les adresses dans les notes de l'épisode.
On a aussi encore beaucoup de place pour des gens qui ont envie de s'engager et pour embarquer avec nous, vraiment. bienvenue à bord. Et puis il a aussi la question des contenus artistiques. a un film qui mijote. Je vais aller installer des panneaux solaires dans l'extrême Nord-West d'Oenneland dans les mois qui viennent. On a besoin de petites mains, on a besoin de relais.
C'est génial.
Speaker 2 (24:41.64)
Sarah, si tu revenais dans 5 ans dans ce podcast, qu'est-ce que tu voudrais pouvoir partager avec moi
Dans cinq ans, aura un bateau qui rentrera de sa première campagne en Arctique, donc on va avoir un paquet de choses à raconter.
C'est C'est... Vous êtes dans cinq ans pour vous reparler. Merci beaucoup Sarah de être venue dans ce podcast nous raconter tout ça. Bravo pour ton travail mais bravo aussi pour l'engagement au quotidien que tu vis et les opportunités que tu donnes de contribuer. Pas que toi à ton échelle mais je pense que quand on est écoanxieux et qu'on a envie d'aider on ne pas toujours pas quoi commencer et au bout d'un moment le bon ok on fait du recyclage, on prend le vélo mais je pense qu'on a toujours envie d'aller plus loin.
rendez-vous dans cinq ans, c'est ça ? Magnifique. Super.
Speaker 2 (25:24.642)
et on se demande qu'est-ce que je peux faire de plus ? Et tu nous offres cette opportunité, donc merci.
Avec plaisir. Je vais citer Christophe Casse-Fau avec qui j'étais en séminaire de recherche en mars. Vraiment, chaque chose compte. Chaque petite chose que chacun peut faire pour atténuer compte. Donc, n'hésitez pas à aller-y. Et ensuite, ceux qui ont encore un peu de bande passante, faites-en encore un peu plus ou alors parlez-en à votre voisin. C'est du Gandhi, c'est des milliers de gouttes d'eau, fait un océan.
Merci Sarah, sur ces belles paroles. vous souhaite une très très bonne semaine et à bientôt dans le podcast.
Speaker 2 (26:02.67)
Encore plus de coaching, business et bien-être, abonne-toi à ma newsletter sur www.bienamoncont.com. C'est là que je partage des stratégies et des ressources exclusives pour t'aider à prospérer. Et si tu veux aller encore plus loin et mettre ces stratégies en application, découvre Glow Up !
mon programme d'accompagnement individuel où on travaillera ensemble pour poser ou consolider les bases d'un business aligné, épanouissant et surtout rentable. Toutes les infos sont sur mon site www.bienamocompte.com Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends bien soin de toi et de ton business.