Speaker 2 (00:00.446)
Ce que je trouve intéressant aussi d'avoir eu ces différentes étapes qui allaient vraiment petit à petit, c'est que à chaque fois ça nous a fait réfléchir, nous remettre en question sans arrêt plutôt que d'être jeté dans le grand bain où on n'a pas pied du tout. On était petit à petit et moi je suis assez contente d'avoir fait comme ça.
qu'on est toujours là aujourd'hui, qu'on résisté au confinement et à tout... Enfin les grèves, les gilets jaunes...
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement.
Je m'appelle Kasia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant c'est une aventure passionnante. Mais parfois c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi. Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients.
Des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Speaker 3 (01:22.158)
Aujourd'hui, je te propose un épisode extra gourmand puisque je reçois Emma et Isabelle, fournatrices de la pâtisserie Emma Du Verret. Et dans cet épisode, on va parler de développement durable déjà en termes d'alimentation. La pâtisserie Emma Du Verret est très attachée à proposer des ingrédients ultra frais de saison bio, sourcés auprès de producteurs responsables et si possible artisanaux. C'est aussi une histoire de développement durable de business qui a commencé à la maison et qui petit à petit a grandi.
jusqu'à occuper un grand espace de boutique au 41 rue Soudaine à Paris. Malgré les difficultés, malgré le confinement, malgré les refus de la banque de prêter de l'argent. Mais je vais laisser Emma et Isabelle te raconter tout ça. Bonjour Emma, bonjour Isabelle.
Bonjour, K-SHAF.
Alors c'est ma première interview avec deux personnes qui sont invitées mais en même temps pour ce projet c'était impossible de vous dissocier puisque c'est votre projet à toutes les deux, la pâtisserie Emma Duverey.
à fait, depuis bientôt 10 ans.
Speaker 3 (02:23.246)
Donc toi et moi, es la pâtissière. Est-ce que tu peux nous dire, Isabelle, quel est ton rôle pour qu'on comprenne bien ?
Moi je suis plutôt du côté de la vente, vente à emporter, vente sur place et puis tout ce qui est communication, administratif aussi.
Non seulement votre bon zapt est très fort, donc en soi déjà il a plein de choses à dire, mais en plus c'est une histoire de reconversion.
Oui, c'est moi qui ai fait une reconversion il y a 13 ans maintenant. D'abord en cuisine, dans un premier temps, et ensuite je me suis plutôt spécialisée en pâtisserie, je préférais finalement faire des gâteaux quand je travaillais en restaurant. Et à savoir aussi que mes parents ont été restaurateurs, même mes grands-parents, donc c'était peut-être une vocation quelque part, cachée.
qu'est que tu faisais avant si on peut demander ?
Speaker 2 (03:10.68)
Alors j'ai fait des études de comptabilité et ensuite je me suis dirigée vers une autre voie qui n'a rien à voir mais c'est les arts du spectacle et spécialisée en cinéma à partir de la licence. Et c'est vraiment quatre années d'études que j'ai adoré mais on dire que ça ne me sert pas dans mon métier. Et ensuite j'ai travaillé dans une droguerie pendant trois ans. Alors c'est ça aussi qui était un peu le tremplin pour moi pour me diriger vers le métier de la cuisine parce que...
en dehors des produits ménagers qu'on vend dans une drogue gris. Je vendais aussi tout ce qui est matériel de cuisine, haute qualité. à chaque fois, j'aimais regarder, m'intéresser à tout ça, comment on faisait telle ou telle chose. Par exemple, une casserole commençait être faite entre les différents fonds de casserole, aluminium, linox. Et voilà, ça m'a donné envie. Je me suis lancée comme ça. C'est un peu mon parcours.
D'accord et c'est un projet que tu as créé toute seule ou Isabelle était présente dès le premier jour ?
C'est Isabelle qui m'a encouragée. J'avais cette envie de suivre un peu le chemin de mes parents, c'est-à-dire ouvrir un lieu convivial où j'en reçois du monde, je fais un manger. Mais après mon CAP, les questions ont commencé à se poser plus sérieusement. Isabelle m'a toujours encouragée à monter un projet, la monter avec moi et elle encore à mes côtés aujourd'hui.
Et toi Isabelle, raconte nous comment ça s'est passé de ton côté, à quel moment tu t'es dit mais tiens finalement ce projet au delà de le soutenir, j'ai bien envie de participer aussi.
Speaker 1 (04:46.318)
Ça s'est fait vraiment au fur et mesure. Au début, je devais juste aider Emma à faire son business plan. Et puis, au final, on s'est vite rendu compte qu'il fallait qu'on crée la société toutes les deux. Le projet, au départ, ça devait juste être Emma qui fabrique les gâteaux le matin et les vends l'après-midi. Donc autant te dire que ça a beaucoup évolué. donc, moi, j'ai mis le doigt dans l'engrenage et je suis toujours là aujourd'hui.
concept a évolué mais on retrouve quand même cette dimension de éco responsabilité, de fraîcheur et d'avoir un circuit de vente court.
Alors ça c'est là depuis le début, ça fait vraiment partie de notre identité. On a commencé fin 2015 et enfin c'est toi Emma quand surtout tu as rencontré des fournis.
Oui, ayant travaillé dans des restaurants, je voyais comment ça se faisait au niveau des approvisionnements des matières premières et je voyais aussi les différentes qualités, les différentes gammes et j'ai toujours eu à cœur de proposer la meilleure qualité de produit. Puis Isabelle, elle, elle a plus développé le côté éco-responsable.
C'est vraiment aussi le fait de se dire qu'on fait à manger à plus grande échelle, que ça implique une responsabilité auprès de nos clients et de la planète bien sûr. C'est pour ça qu'on a eu cette démarche dès le départ. Ça englobe vraiment plein de domaines que ce l'agriculture biologique, aussi tout ce qui est circuit court, d'essayer de travailler en direct avec des producteurs, la réduction du gaspillage, vraiment c'est plein de niveaux différents.
Speaker 2 (06:20.662)
et surtout si je peux rajouter quelque chose, c'est qu'il a dix ans qu'on a commencé, on n'en parlait pas autant de tout ça. Il y avait le bio sur tout ça, on parlait même pas des co-responsabilités mais de ce qu'on disait.
Ça s'appelait développement durable à l'époque.
Parce que j'étais en de me dire qu'en 2015 quand vous êtes lancé, c'était pas encore un sujet aussi global.
Non, on a grandi un peu avec ça.
c'est les précurseuses.
Speaker 1 (06:44.878)
C'est vrai que nous, début, tant que consommatrices, on consommait pas forcément du bio. On faisait quand même attention à plein de choses, plein de critères. Mais on ne pas autant attention et c'est vraiment en faisant qu'on s'est rendu compte qu'on a pris conscience aussi de tout ça et de la responsabilité qu'on avait. En allant à la rencontre des producteurs, un des premiers que tu as rencontré c'était la ferme de Mont-Saint-Père.
l'uniforme.
Speaker 2 (07:10.542)
Les oeufs qui sont en direct avec eux, eux ils ont leur propre exploitation, ils cultivent même les céréales qu'ils donnent à manger à leurs poules, qui vivent en plein air. C'est une grosse ferme familiale. De plus en plus, je vais pas m'arrêter juste à prendre des oeufs bio. Tout le reste doit suivre, il être logique. va pas juste faire un truc bio et le reste ne l'est pas. C'est comme le beurre, si j'utilise du beurre à hopé pour quelque chose, je vais l'utiliser pour toute ma production.
Donc c'est vraiment une logique dans la démarche qu'on suit de 100%. Tu demandais aussi d'où est-ce que ça venait ? Moi j'ai vécu, du côté maternel, ma grand-mère, elle avait une ferme, elle élevait poules, lapins, etc. Et puis il avait un jardin, donc on a beaucoup mangé des produits de la ferme, du jardin.
On essaie d'être cohérents.
Speaker 2 (08:07.31)
Et côté de ma grand-mère paternelle, elle était plus déjà dans le bio. Aujourd'hui, elle a 94 ans et elle continue à s'alimenter en bio. est en super santé. Pour moi, c'est un exemple. Je pense qu'il quelque chose un peu indirectement qui est là.
ouais, tu étais à l'avant-garde !
En tout cas elle a toujours fait attention à ce qu'elle mangeait.
Et on l'a vu cette semaine, elle est en pleine forme.
Ouais, c'est incroyable.
Speaker 3 (08:31.675)
Comment s'est passé la première année de la pâtisserie ?
Ça dépend où on démarre la première année, parce qu'il y a eu la première année où je faisais les gâteaux dans ma cuisine qu'on avait transformés un peu en labo. Et j'allais livrer mes clients à vélo avec un sac à dos, un gros sac à dos isotherme. Pendant à peu près un an, on a fait comme ça avant d'ouvrir le premier petit lieu de 17 mètres carrés. Donc c'était une année un peu test en fait. On a commencé à se faire connaître, on était même dans Travail avec la Rouge qui dit oui.
une sorte d'AMAP en étant direct avec des producteurs. C'était assez dur parce que j'étais vraiment toute seule. Isabelle a m'accompagné un peu plus le côté administratif, là j'ai vraiment commencé toute seule en cuisine. Des fois je travaillais je sais pas à quelle heure à faire cuire des quiches parce que dans les fours ménagers ça cuit pas aussi rapidement que dans des fours professionnels. enfin c'était chouette, c'était vraiment une super expérience.
Oui Isabelle, t'avais un job à ce moment là ?
Bonne question. Avant, j'étais chef de projet informatique. J'avais eu l'idée de bifurquer en même temps qu'Emma, mais pour un autre projet, finalement, ce n'est pas fait. À ce moment-là, je crois que j'avais créé mon activité de création de site web. Que je menais comme ça, sans trop y croire. Et c'est petit à petit que l'activité d'Emma a pris de l'ampleur.
Speaker 1 (09:59.374)
On s'est rendu compte que ce pas possible de continuer de fabriquer de la maison. En termes de production, c'était impossible. Si on lave le vaisselle avec des cycles de 3 minutes, Emma faisait la vaisselle tout le temps, ce n'était pas possible. On a trouvé un petit local dans le 11e arrondissement.
C'est pas viable.
Speaker 1 (10:20.718)
monter le projet là tout de suite forcément d'une boutique, prend plus de temps que la première étape qu'on a faite forcément parce qu'il a une boutique à aménager, des travaux à réaliser, tout ça, donc il a fallu travailler sur tout ça. Et puis après, je me suis retrouvée derrière le comptoir.
Et vous avez tout fait en fond propre ? Comment ça s'est passé financièrement ? Parce que j'imagine que c'est un sacré investissement.
Une première partie, quand on a démarré dans la cuisine, on avait fait une demande de prêt à notre banque. Pour tout dire, c'était 7 000 euros pour acheter un four, frigo. Ce n'était pas énorme. Ça a été refusé. C'est la chose la plus incroyable. Quand on y repense aujourd'hui et qu'on en reparle aux banquiers, qu'on a changé de banque depuis, on ne nous a pas prêté 7 000 euros.
Tout ce que c'est vraiment, nous on a vraiment l'impression qu'on... Enfin, c'est une impression qu'on ne nous prenait pas au sérieux.
Le fait d'être deux femmes, qu'on vienne avec notre projet, on était limite pas assez gourmande sur le projet, on demandait juste ce dont on avait besoin.
Speaker 3 (11:23.16)
Oui, c'est dingue. Moi, j'ai une très très mauvaise anecdote dans le cadre d'un achat immobilier où à l'époque, j'achetais avec mon conjoint de l'époque. Et alors que c'était ma banque à la base, ma conseillère, la nana n'a eu de cesse de m'exclure de la conversation, de discuter uniquement avec lui.
oui, alors ça c'est grand classique ça !
J'étais choquée, j'ai changé de banque, j'ai plus jamais remis les pieds dans ce moment mais d'où en fait ?
On a des voisins commerçants qui ont vécu la même chose, qui s'adressent aux conjoints hommes et la femme est un peu exclue.
Certains ne font même pas exprès, c'est tellement des schémas qui sont ancrés, qui s'adressent automatiquement à l'homme. Nous on pense que ça a pu nous porter préjudice, mais en tout cas on est là. Après c'est aussi en tant que femme, comme disait Emma, que peut-être on n'avait pas demandé assez. C'est vrai que souvent, j'ai lu plusieurs articles là-dessus, mais souvent on est trop raisonnable dans ce qu'on demande, on demande vraiment ce dont on a exactement besoin.
Speaker 1 (12:27.2)
Nous, a tendance à faire attention en disant « mince, il ne surtout pas dépasser tel budget ». Mais non, en fait, il faut calculer au plus juste et puis voir si ça passe. Et si ça ne pas, on demande loin, mais il faut pas se mettre des barrières.
Et ça, que tu soulèves, un point très important de l'éducation financière, la différence entre l'éducation financière côté femme et côté homme. Les femmes vont être plus éduquées à gérer un budget qui est déjà prédéfini, à ne pas dépasser, à être dans l'économie, à être dans le... gagne des sous à droite à gauche, alors que l'éducation financière... Alors, je ne pas parler d'hommes parce qu'il n'y a pas un truc, soit c'est pour les hommes, soit c'est pour les femmes, mais on va dire globalement, le milieu de l'investissement, le milieu de l'entrepreneur pendant des années et des années, c'était masculin. Et l'éducation financière côté investissement, c'est...
tu investis pour avoir plus. Et donc tu vois grand, tu as une vision, tu calcules assez vite ton retour sur investissement. Et du coup, c'est pas grave, par exemple de t'endetter. Il a pas du tout le même rapport à la dette. C'est pas honte entre guillemets parce que tu es dans le déficit. C'est l'année 1, c'est l'année 2, on va avoir trois ans avant d'être à zéro et c'est OK.
Oui.
C'est vrai que nous, a été justement très raisonnable dans tout notre parcours, parce que là, l'activité, va faire 10 ans à la fin de l'année, et on est passés par plusieurs étapes, commençant tout doucement de la maison, après une petite boutique de 17 mètres carrés, ça c'était en 2017, puis finalement, très vite, on s'est rendu compte que c'était trop petit, puis c'était soit on arrêtait, soit on continuait, mais fallait plus grand en fait. On a choisi trop petit dès le départ.
Speaker 1 (13:54.868)
Et puis après, on a eu cette opportunité d'un local juste à côté à 10 mètres. Et c'est là qu'on a déménagé. Si on avait directement eu une grande boutique, on n'aurait pas fait les aménagements qu'on a actuellement. On aurait sans doute fait par exemple un laboratoire fermé pour la cuisine à pâtisserie. On aurait aménagé tout autrement alors que là actuellement, le labo est ouvert sur la salle. Et c'est parce qu'on a eu l'expérience de la toute petite boutique où forcément il avait juste un contour.
On était dans le labo.
Oui, on était quasiment dans le labo quand on rentrait, donc on a voulu garder ce contact avec le client.
Et ce que je trouve intéressant aussi d'avoir eu ces différentes étapes qui allaient vraiment petit à petit, c'est que à chaque fois ça nous a fait réfléchir, nous remettre en question sans arrêt plutôt que d'être jeté dans le grand bain où on n'a pas pied du tout. On y était petit à petit et moi je suis assez contente d'avoir fait comme ça.
qu'on est toujours là aujourd'hui, qu'on résisté au confinement, les grèbes, les gilets jaunes... toutes ces années il a eu beaucoup beaucoup d'événements comme ça.
Speaker 2 (15:03.022)
mais on s'est toujours remis en question et réfléchir à des nouvelles façons de faire et proposer des choses, enfin des nouvelles façons de proposer aussi ce qu'on fait.
Et alors c'est quoi vos spécialités ?
ça pareil, ont tellement évolué ce que j'ai démarré, c'était ma spécialité, c'était le macaron. Après la spécialité aujourd'hui ça va être le cheesecake, c'est devenu, sans que je choisisse, un peu le gâteau préféré de nos clients.
C'est comme ça que je vous ai connus, c'était à travers le cheesecake.
commence à en parler parce que c'est une recette assez particulière qui est assez légère. C'est devenu un peu notre emblème d'ailleurs on a fait des t-shirts avec un dessin de cheesecake. Après spécialité, moi personnellement ça fait plus, je préfère plus faire des tartes, j'adore trailler des fruits sous différentes formes, cuites, crus, confits ou pas et j'adore faire des tartes donc ça va plutôt être ça.
Speaker 2 (16:00.182)
Et je suis aussi en train de me former, me spécialiser dans tout ce qui est viennoiserie, que j'aime beaucoup faire, mais que j'apprends petit à petit à mieux faire. fais appel à quelqu'un qui m'a vraiment aidée pour m'apprendre ce qu'on n'apprend pas forcément en CAP pâtisserie, ou très brièvement, et qu'on apprend quand on travaille plus ensuite dans des pâtisseries ou boulangeries, ce que moi je n'ai jamais fait. Donc je suis contente maintenant, je comprends un peu plus comment fonctionner choses.
C'est parce que tu as commencé par la restauration. La reconversion en cuis, au début, ce que voulait faire Emma, c'était une reconversion en cuisine avant tout. c'est après qu'elle a bifurqué vers la pâtisserie.
Voilà.
Speaker 3 (16:42.228)
commence à jouer sur ton mental ou sur ta pratique de dire mince j'ai pas fait cette étape là ou pas du tout.
Comme j'aime bien apprendre par moi-même ou en demandant des gens, je ne me suis jamais trop inquiété de ne être passée par telle ou telle étape. Je lis beaucoup, j'essaie de regarder les choses, que ce soit sur les réseaux ou en demandant à des confrères, consoeurs. Mais j'aime bien les apprendre par moi-même, en regardant aussi. J'apprends beaucoup comme ça, regardant les choses, même si c'est à distance.
et après je reproduis et je réinterprète. Je ne pas non plus un manque de ne avoir travaillé par exemple dans une pâtisserie classique. Souvent quand j'ai des apprentis, c'est eux qui me montrent certaines choses que moi je jamais pratiquée et je trouve ça assez intéressant en fait, vraiment, il a un partage quoi.
Tous les apprentis, stagiaires ou les salariés qui passent par chez nous, ils apportent quelque chose. On apprend d'eux, eux ils apprennent aussi de nous, d'autres choses, mais on apprend beaucoup de choses par toutes les personnes qui viennent travailler chez nous. Alors Emma, bien sûr, comme c'est la chef de labo, elle a ses manières de faire. Donc quand quelqu'un vient, elle lui demande de faire comme elle fait. Mais si la personne propose une autre manière de faire et qu'elle se rend compte que c'est mieux, que ça fonctionne mieux,
On va adopter la nouvelle manière.
Speaker 1 (18:08.674)
elle ne pas être fermée, on sera toujours ouverte aux propositions.
Et ça c'est quand même extrêmement rare en entreprise, je tiens le sous-idée.
Oui, surtout la cuisine, c'est quand même la base, c'est le partage, c'est l'objectif de partager. Si c'est juste pour imposer des recettes, ou même parfois il a des personnes qui adorent cuisiner ou faire de la pâtisserie, mais que ça n'intéresse pas forcément de voir les clients, de parler avec les clients, alors que si on fait ça, c'est pour les gens, c'est pour les clients.
Moi je suis toujours quand même plus contente, par exemple quand on prend quelqu'un en cuisine, que ce soit quelqu'un qui a un bon relationnel avec les clients, qui soit contente de les servir, de les rencontrer.
Juste, précise que vous avez une pâtisserie, mais c'est aussi un salon de thé où on peut manger, on peut prendre une table.
Speaker 2 (18:55.054)
salle en thé, petit-déj', on fournit un peu tous les repas de la journée. voit les gens qui partent le matin au travail et puis on les revoit le soir à la rentrée. Ils ont fait leur journée, nous aussi, et puis on peut se croiser plusieurs fois dans la journée. C'est ça qui est chouette, c'est vraiment un commerce de quartier. On a toutes nos clientèles, soit qui travaillent là, soit qui habitent là. Mais ça, le côté cantine, s'est développé au fur et mesure aussi. On a commencé vraiment en pâtisserie.
On s'est aperçu qu'il fallait qu'on propose tout, sinon les gens, c'est rare qu'ils viennent juste acheter le dessert. Ils prenaient là où ils achetaient à manger. Donc on a voulu développer le côté cantine, puis ensuite faire un plat du jour, un plat cuisiné. Ça c'était après le ? Oui, c'était après le confinement.
confinement.
Alors comment ça s'est passé ce confinement ?
Nous on a fermé déjà pendant 3 semaines et demi je crois. Et puis c'est parti des commerces qui pouvaient ouvrir, commerces dits essentiels. on avait aussi beaucoup de gens qui réclamaient, qui voulaient des gâteaux, même pour le petit-déj et brioche. Isabelle pendant ce temps-là elle a développé le côté marchand du site où on pouvait justement commander et payer.
Speaker 1 (20:09.358)
qui comportait quelques bugs et je me suis dit, tiens, je prendre le temps de refaire le site. Et bien, on en a pris parce qu'on a rouvert, oui, comme disait Emma, parce qu'on a eu des demandes de clients, notamment parce que ça allait être Pâques. On s'est dit, allez, rouvre pour Pâques. Et puis, effectivement, on n'a ouvert qu'au début, un vendredi, samedi, dimanche. Et puis, ça bien marché. donc, on a développé cette partie prise de commandes sur le site Internet.
Et on avait beaucoup de commandes sur notre site. Et les gens, prenaient parfois tous les repas de la semaine. Parce qu'ils prenaient du salé, du sucré. Et puis on vendait par la fenêtre. Les clients ne pas rentrer. ça faisait un peu takeaway par la fenêtre, un peu comme chez McDo. Et puis ça se passait très bien. Les gens étaient très contents. On a continué comme ça pendant...
C'est cool.
Speaker 2 (21:00.704)
On ne restait vraiment que toutes les deux pendant deux mois. Après, une de nos pâtissières est revenue à temps partiel. C'est bon, bout d'un moment, a toute seule, faire tout le salé, tout le sucré, ça devenait compliqué. Et puis on a commencé à rouvrir le jeudi et ensuite le mercredi. Et on s'est arrêté là parce qu'avant on ouvrait du mardi au dimanche et puis on se dit, deux jours de congé de suite, c'est quand même pas mal. Donc on est resté du mercredi au dimanche depuis le confinement.
Alors qu'est-ce que ça fait de travailler à deux en couple ? Comment ça se passe ?
On va peut-être avoir deux avis différents, mais moi je trouve que d'un mesure on est déjà très complémentaires, c'est-à-dire qu'Isabelle, elle est vraiment côté vente ou au bureau, et moi je suis au labo, le labo actuellement il se trouve au sous-sol. Donc j'estime qu'on ne voit finalement pas beaucoup, même si on travaille ensemble. Après, ce qu'on peut considérer comme un inconvénient, c'est qu'on parle de ça tout le temps, c'est quand du 24 sur 24.
Et puis on est tout le temps en train de parler de ça parce que c'est notre métier, donc on tout le temps en train d'observer les choses. Donc c'est un inconvénient mais à la fois c'est aussi notre force parce que ça nous permet de nous remettre en question très souvent, tout le temps, à choper des idées, dire si on faisait plus ça comme ci, comme ça.
Et puis ça permet aussi quand l'une n'a pas le moral, l'autre lui remonte le moral. Alors le but c'est de ne pas avoir... qu'ils soient les deux en même temps qui n'aient pas le moral. Mais ça permet de s'encourager l'une l'autre. Donc oui, c'est plutôt une force pour nous. C'est sûr que quand on voit parfois des personnes qui ont une activité et qui sont seules, je pense que c'est difficile. Parfois, qui ont un associé mais qui est un ami, des fois ça peut briser une amitié.
Speaker 1 (22:47.534)
Bon, ça peut briser un couple aussi, on a vu des cas de figure aussi, mais je pense que c'est peut-être plus fort. Enfin, je sais pas, en termes de si y des statistiques, en termes de rupture des associés, mais je pense que c'est plus facile en tant que couple.
mais surtout quand vous êtes aussi complémentaires que vous l'êtes.
Oui, c'est sûr que si on était toutes les deux dans le labo, serait certainement différent.
Est-ce que vous avez des conseils justement pour les personnes qui sont associées sur par exemple la gestion des désaccords ou des conflits ?
Bonne question. Il faut beaucoup parler. En tout cas, plus important, je pense, c'est de ne pas garder quelque chose pour soi et de le laisser monter. C'est hyper important de parler, d'écouter l'autre.
Speaker 2 (23:32.302)
Et puis faire des points très régulièrement, faire des petites réunions entre associés. Nous, on en parle tous les jours, c'est plus facile. Mais quand on a des associés et qu'il besoin de parler de choses, on n'a pas la personne sous la main. je pense qu'il faut organiser très régulièrement des réunions et communiquer. La communication, il pas qu'il de nain dit.
C'est valable que ce soit entre associés, mais après pour tout avec les salariés, manière... Enfin tout le monde quoi.
c'est hyper important.
Et de bien... Alors moi ce que j'ai déjà vu, nous les rôles, sont bien répartis, se sont répartis naturellement. Mais de ce que j'ai pu entendre parfois en écoutant des podcasts aussi, c'est parfois des associés dont le rôle n'a pas été bien défini. Et on ne pas qui fait quoi, du coup ils peuvent peut-être procrastiner sur un sujet en se disant c'est l'autre qui va faire, enfin je ne pas. Nous on n'a pas du tout ce problème mais ça s'est fait tout à fait naturellement.
Est-ce qu'il a des sujets sur lesquels vous êtes en opposition, vous n'êtes vraiment pas d'accord ?
Speaker 1 (24:32.11)
Ça arrive parfois, oui bien sûr. Parfois ça peut être aussi dans le relationnel par rapport aux équipes ou sinon ça peut être mais on se conseille l'une ou l'autre aussi. Sinon ça peut être aussi par rapport aux prix. Alors ça c'est souvent nos grandes discussions, c'est que comme on a commencé tout petit, on est parti de prix extrêmement bas par rapport à la qualité qu'on fait. On nous a déjà dit qu'on avait de la qualité, par exemple des croissants pain au chocolat de Palas.
Oui.
Speaker 1 (25:01.248)
Et pourtant, on n'aime quasiment même près qu'une boulangerie. Donc c'est pas évident.
Moi j'ai du mal à augmenter les prix. Malgré que les matières premières augmentent sans arrêt, moi j'ai du mal parce que je... Que les clients ne viennent plus parce qu'on a augmenté de 10 centimes. Mais en même temps, parce qu'on vend par exemple un croissant en pain au chocolat, un croissant par exemple, le vend c'est quoi ? Un 50 ?
Voilà c'est
Speaker 1 (25:19.873)
ça c'est pas évident.
Speaker 1 (25:33.537)
à remporter en 5-6
Si vraiment on fait un calcul entre la marge qu'il faudrait pour vivre normalement, ingrédients, etc., il devrait coûter 3 euros. Pour qu'on gagne correctement notre vie par rapport à on fait un cookie qui est plus cher qu'un croissant, qui met... Parce qu'un croissant, le fait sur trois jours, un cookie on le fait en 15 minutes. J'exagère sur le cookie, pas sur le croissant.
Mais voilà, y a des choses qui ne pas très cohérentes, et ça a toujours été comme ça, le croissant pain au chocolat c'est des produits d'appels, donc on est obligé un peu de suivre les choses, sinon les gens ne les achètent pas chez nous.
ce cas, c'est un sujet dont on parle beaucoup, mais c'est pas pour autant. On a augmenté 10 centimes le prix. Donc parfois, on a des désaccords, on en discute. Et on a aussi une équipe, on a nos salariés à la vente et en fabrication. On leur demande aussi leur avis sur les prix. Et parfois, ils ont un avis plus éclairé que nous parce que souvent, ils vont plus souvent dans des boulangeries ou des pâtisseries que nous. Et donc, quand toutes les deux, n'est pas d'accord, parfois, ce qu'on fait, c'est qu'on demande à notre équipe.
leur avis quoi.
Speaker 3 (26:48.074)
Vous avez aussi lancé un concept similaire à To Good To Go où vous vendez vos produits de la veille à moins 50%, c'est ça
Ouais, c'est balance-pattes en caque. On était sur Tougou de Tougo et on n'était pas très satisfaites du fonctionnement. C'est même pas le fait de vendre à perte, mais c'est l'organisation, c'est des critiques de certaines personnes qui n'étaient pas contents de ce qu'ils avaient dans leur aignée, mais c'était un peu le but du jeu de Tougou de Tougo. Donc on s'est dit, on arrête et on va proposer à nos clients un autre système.
Vendée à per...
Speaker 2 (27:24.174)
...
J'ai dit que c'était aussi une bonne idée d'avoir un compte Instagram distinct parce que ça permet de ne pas non plus polluer la communication sur notre compte Emma Du Verret. Les gens ont adoré l'idée et donc on a plein, on fait souvent d'ailleurs plus de vues en story sur le compte Balance pas ton cake sur Emma Du Verret alors qu'on a beaucoup moins d'abonnés et c'est souvent nos clients qui habitent le quartier.
Voilà, brainstormez.
Speaker 1 (27:51.554)
qui sont juste à côté et qui sont vraiment au taquet, qui surveillent les stories, parce qu'on poste aucun poste. On a juste fait un poste de la toute première fois pour présenter. Et puis là, à chaque fois qu'on a quelques invendus, on fait une story avec le dessin et la liste de tout ce qu'on propose. Par exemple, aujourd'hui, y a trois cookies, chocolat, etc. On fait la petite liste et puis les gens rappliquent tout de suite. Parfois, certains réservent sur Instagram. Moi, je réserve un croque-monsieur.
Tout le est gagnant à l'arrivée.
Et alors c'est quoi ce nouveau concept ? Je vous lancer !
c'est pas un concept, c'est une extension de... Alors ça grandit. Merci. C'est juste à côté la boutique qui est collée à la nôtre, sans travaux actuellement. Le but déjà c'est de déplacer notre labo pâtisserie qui est au sous-sol actuellement et de le mettre dans le nouveau local. Et dans la première pièce du nouveau local sera un salon de thé. Ce sera que pour du sur place et on veut...
plus développer le côté dégustation, boisson, thé, café ou autre pour les gens qui veulent prendre le temps de déguster.
Speaker 1 (29:07.426)
Oui, et ça va vraiment améliorer les conditions de travail de tout le monde. Notamment de déplacer le labo de pâtisserie où 80 % au moins ça se faisait au sous-sol. C'est quand plus agréable de travailler à la lumière du jour. Donc voilà, ce sera bien pour tout le monde. Potentiellement, ça nous permettra aussi d'envoyer des petits déj salés le matin. Ce qu'on ne pas actuellement et ça nous est beaucoup demandé.
Donc ça va permettre de proposer encore plus de choses.
continuer à se développer. Mais qui correspond en fait à que moi j'ai toujours un peu voulu d'avoir un salon de thé un peu à l'ancienne comme quand j'étais petite où j'allais avec ma grand-mère, elle m'emmenait, il faudrait déguster une petite pâtisserie avec un chocolat chaud et voilà, ça rappelait un peu ce temps-là, ce moment un peu à soi où on vient déguster et puis savourer.
tout à l'heure des réseaux sociaux, quel impact ça a sur votre activité ?
Alors je pense qu'aujourd'hui ça nous apporte quand même des clients mais on a du mal à les chiffrer. Ce qui n'est pas facile quand on a un commerce de bouche, c'est qu'on ne pas forcément programmer les postes à l'avance à part si c'est vraiment la bûche de Noël ou la galette des rois ou là peut-être on peut programmer parce que c'est des dates précises. Mais parfois Emma a l'idée d'une recette le matin même. Et ce qui fait qu'on ne pas, si on fait appel à une photographe qui vient de temps en temps faire des shootings,
Speaker 1 (30:37.664)
On ne peut pas répondre à l'actualité quotidienne de ce qu'on fait. On tâtonne un peu encore. On essaie quand même de communiquer, de faire des stories. Un petit peu de montrer la fabrication, de montrer la vitrine, de montrer aussi le lieu.
Le lieu on le voit pas beaucoup sur oposte.
Je pense que manque un peu et le fait de s'agrandir, va peut-être pouvoir changer cette manière de communiquer. Alors si, je sais pourquoi on ne pas beaucoup. C'est qu'en tant que vieille, on a du mal à... Moi j'ai beaucoup de mal à prendre les gens en photo, même l'équipe. Donc c'est des choses qu'on a essayé de faire mais on est très timide là-dessus.
Oui, puis on n'y pense pas tout le temps en fait. On est à fond, moi dans la prod et tout, j'arrive pas à penser à me dire « ah moi si on est en train de faire ça c'est intéressant, j'appelle Isabelle qui vient de prendre… » Non, si c'est pas dans l'instant présent, c'est compliqué. Moi j'y pense assez rarement, alors que je scrolle beaucoup par contre. Moi j'aime beaucoup voir ce qui se passe, mais pour nous j'arrive pas à communiquer.
C'est pas notre point fort, on va dire. Mais malgré tout, a plein de gens qui nous disent, je vous ai découvert sur Instagram, Facebook plus trop maintenant.
Speaker 2 (31:53.102)
Mais Google aussi, beaucoup de gens arrivent.
Oui, sur Google. cherchent sur Google Maps, beaucoup de touristes. Ou parfois ils cherchent Salon de thé, ils tombent chez nous, cheesecake. Ouais voilà, il y a des mots-clés comme ça. TikTok, par exemple aussi, on a créé un compte, mais j'y arrive pas. J'arrive pas du tout à m'y tenir comme j'y vais pas en tant que consommatrice de contenu. J'oublie tout le temps de poster sur TikTok. Il doit y avoir 4-5 posts.
Et que...
Speaker 1 (32:23.584)
Alors que je sais que c'est quelque chose qu'il faudrait sans doute qu'on développe. Ça va venir. Mais ce qui sûr, c'est que maintenant, si là on doit par exemple communiquer sur notre agrandissement, on va contacter des journalistes, mais je pense qu'on va quand même contacter quelques personnes sur Instagram, au moins pour leur dire, ben... Exactement, puisqu'en plus on va... Voilà, des tests...
Voilà, habiter
Donc ça veut dire que vous avez réussi à vous maintenir pendant 10 ans, à vous agrandir, à survivre au Covid, sans vraiment compter sur les réseaux sociaux, même s'ils ont ajouté un coup de pouce, mais que finalement votre business, il fonctionne même sans les réseaux.
Il fonctionne surtout pour, moi je dirais, 90%, grâce au bouche-oreille. Grâce à la satisfaction de nos clients. En fait, on a beaucoup de clients très fidèles. Même quand on fait, par exemple, passer un entretien d'embauche à un candidat, on est sur la terrasse, on dit 15 fois bonjour au client, au voisin qui passe. puis même quand on a un candidat qui commence un contrat chez nous, il se rend compte que, au bout de trois jours, il a déjà vu parfois trois fois le même client.
Donc on a une clientèle vraiment fidèle, qui est prescriptrice. C'est dur à dire. Et voilà, après il y a aussi les avis Google qui sont globalement bons. Ça c'est très regardé quand même. Parce que nous on le voit, enfin moi en tout cas quand je suis à la vente, que je suis derrière la vitrine et qu'on voit les passants qui regardent la vitrine et puis tout de suite après ils se retournent, regardent Oui nous on fait aussi. Mais ils regardent leur téléphone, ils vérifient les avis, puis après ils disent ah ok je rentre.
Speaker 2 (33:53.038)
On le fait tous,
Speaker 1 (34:00.475)
Donc oui, c'est beaucoup de bouches à oreilles. Les avis Google, c'est très important. Un petit peu quand même les réseaux sociaux, Instagram, on peut pas dire que c'est important quand même.
des occasions particulières, genre Noël, des Rois, ça sur Instagram ça marche bien en général.
Oui, en tout cas pour une activité comme la nôtre qui est une activité de bouche, Instagram c'est vraiment le réseau le plus important. On est obligé de communiquer sur Instagram. Autant LinkedIn par exemple qui est un réseau pro, moi j'ai déjà fait deux trois posts dessus. pense que je pourrais développer la partie B2B plutôt sur la partie traiteur tout ça. Par contre sur le B2C pour les clients les particuliers, le plus important c'est qu'ils passent même dans la rue et qu'ils voient la vitrine parce que
Quand on a commencé, on avait juste un site internet et c'est là qu'on s'est rendu compte, on faisait surtout de la revente pour des commerces de quartier. Mais pour que des nouveaux clients particuliers apprennent à nous connaître, il faut une vitrine, faut une boutique physique sur rue. Tout ce qui est dans la boutique, le parcours client, tout ça, il y a toujours beaucoup de choses à améliorer. Mais la première impression qu'on donne aux clients quand ils arrivent, je pense qu'aussi c'est ce qui fait qu'on se démarque aussi peut-être d'autres commerces, c'est que pour nous, l'accueil est...
aussi important que la qualité de ce concert. C'est génial de recevoir des clients de quartier ou des touristes, des étrangers, de partager avec eux. Et puis c'est eux après qui vont nous recommander.
Speaker 3 (35:32.856)
en partageant sur leur compte Insta.
Oui, parce que tu te rappelles le dernier couple américain, ils étaient américains, ils avaient certainement un AirBnB dans la rue. Ils sont venus tous les jours de leurs vacances prendre leur petit-déj. Et quand ils sont partis le dernier jour, on s'est pris dans les bras. C'était vraiment hyper émouvant. Ce genre de situation, j'aime beaucoup rencontrer des gens comme ça.
Ils étaient vraiment géniaux et c'est là que je me suis fait violence parce que j'essaie de le dire aussi aux personnes qui travaillent avec nous au service, c'est de demander un avis Google. Je le fais une fois par an je pense. Et à cette personne, j'ai osé lui demander parce que je me dis, elle vient tous les matins de la semaine, le jour où elle va partir, il faut que je lui demande si elle peut nous laisser un avis. Mais vraiment, je me suis fait violence. J'ai osé lui demander en disant, je ne pas si vous avez l'habitude de poster un avis sur Google.
N'hésitez pas, ça nous aide. Et tout de suite, elle était hyper enthousiaste. a dit, mais oui, je vais le faire. Et c'était une Américaine. Et elle nous a dit qu'ils avaient des groupes de partage de bons plans quand ils voyagent comme ça entre familles américaines. Alors je ne pas si c'est sur WhatsApp ou quoi, mais on a beaucoup de touristes américains, beaucoup de Néerlandais aussi. Et puis parfois, il faudrait que je leur demande. Mais j'ai l'impression qu'il a des noyaux comme ça qui se donnent l'adresse, vois, qui se recommandent les uns les autres, mais ça ne passe pas par des canaux qu'on connaît.
Oui, et d'ailleurs ça porte un nom, ça s'appelle le Dark Social. Quand on parle des réseaux sociaux, on est beaucoup focalisé sur les likes, sur l'audience, sur le partage, mais ce qu'on ne voit pas, c'est l'immense majorité de l'influence sur les réseaux, c'est justement les partages dans les messages privés, dans les groupes privés, dans les emails, dans les SMS. Et c'est extrêmement difficile à mesurer, sauf si on a une technologie qui permet de traquer des liens. Mais c'est quand même 80 % de la recommandation se fait de façon invisible.
Speaker 1 (37:18.336)
D'accord. C'est pour ça que nous, vois, l'accueil pour nous de la personne, c'est le plus important. Pour moi, chaque personne est importante et on doit toujours, même si on parle à des dizaines ou des centaines de personnes dans la journée, il faut toujours être accueillant, avoir le sourire. Moi, chaque personne, déjà je suis contente qu'elle rentre chez moi. Déjà, moi, ça me fait plaisir. Alors bon, forcément, c'est notre business, donc entre guillemets un intérêt, mais nous, c'est une fierté aussi. Les gens adorent être bien accueillis.
Après, il toujours trouver la bonne distance avec chaque personne parce qu'il a des personnes qu'on vit qu'on le laisse un peu tranquille, t'en as d'autres qui ont besoin de parler. Mais c'est important de communiquer du coup aux équipes aussi de bien s'occuper de chaque personne. Et pour moi, il n'y a pas une personne qui plus VIP que l'autre. Pour moi, tout le est VIP chez nous.
si on se revoit dans 5 ans dans ce podcast, qu'est-ce que vous aimeriez partager sur Emma Duvere et ses aventures ?
La saco.
Moi je vais te dire, déjà je vais te répondre tout de suite, je suis incapable de me projeter. J'ai jamais été capable de me projeter donc j'espère juste qu'on sera toujours là. On aura toujours ce lieu agrandi.
Speaker 2 (38:22.252)
Ouais.
Speaker 2 (38:28.212)
D'avoir une équipe qui tourne et pourquoi pas toujours la même équipe, ça serait top. Il y a beaucoup de turnover dans le métier mais ouais, j'avoue, parce que notre équipe, est vraiment chouette.
J'adorerai toujours avoir la même équipe, c'est sûr. Ouais, te dire où on en sera, quoi on te parlera... En tout cas, moi je...
Pas une troisième boutique, pas un troisième lieu en tout cas. crois que c'est voilà. On s'arrête là. Ouais mais on a mis dix ans. va, ça va. Il en a qui ouvrent des lieux au bout d'un an, deuxième puis troisième. Non, n'est pas dans cet objectif d'avoir plein de lieux. On veut quand même toujours pouvoir contrôler ce qui se fait, être sûr de ce qui sort du four, que les clients soient bien servis.
On disait il a quelques temps tu vois...
Speaker 2 (39:14.222)
Ça reste un commerce de quartier et puis on veut rester ce commerce de quartier dans 5 ans, dans 10 ans.
Et puis surtout, veux dire, on aime ce qu'on fait et puis on aime nos clients. Et donc moi, j'ai pas envie de lâcher totalement prise. J'ai envie de toujours être là au service, peut-être à des heures précises. Mais ce qui sûr, c'est que j'ai pas du tout envie de lâcher l'opérationnel, comme on dit. Ça m'intéresserait même pas de plus travailler dans la boutique. Ça m'intéresse pas du tout. Donc j'espère que dans cinq ans, on te dira qu'on est toujours là, mais qu'on travaille un petit peu moins.
Oui, c'est bon.
Speaker 3 (39:44.794)
Vous l'aurez compris, c'est une adresse pépite qui n'a pas vocation à être industrialisée.
C'est sûr !
Ça nous ferait mal.
D'accord. Merci beaucoup les filles pour votre temps, pour vos réponses, pour ce partage d'expériences. Je rappelle qu'on peut vous trouver dans le 11ème, sur site Suden et sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur le compte Emma Duveré. Je vous remercie, je vous souhaite une bonne rentrée, une bonne reprise.
Merci à tous.
Speaker 2 (40:00.622)
Merci.
Speaker 2 (40:05.198)
de se donner.
Speaker 2 (40:14.83)
Merci, on va préparer ça.
À
Et à bientôt en dégustation. Du cheesecake.
Bien sûr.
C'est top.
Speaker 3 (40:28.204)
Pour encore plus de coaching, business et bien-être, abonne-toi à ma newsletter sur www.bienamoncont.com. C'est là que je partage des stratégies et des ressources exclusives pour t'aider à prospérer. Et si tu veux aller encore plus loin et mettre ces stratégies en application, découvre Glow Up, mon programme d'accompagnement individuel.
où on travaillera ensemble pour poser ou consolider les bases d'un business aligné, épanouissant et surtout rentable. Toutes les infos sont sur mon site www.bienamocompte.com Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends bien soin de toi et de ton business.