Kasia (00:00.079)
et ses référents, oui, peut se sentir un peu différent. Si dans ta famille, il a jamais eu d'artiste ou d'entrepreneur, tu peux te sentir à côté de la plaque si toi, tu es la première ou le premier de ta génération, de ta lignée à te lancer à ton compte. Un jour, dans ta famille, il y a eu quelqu'un qui a eu un diplôme post-bac et puis il a fait des études supérieures. De la même façon, peut-être qu'un jour, il y a eu une femme dans ta famille qui a divorcé et c'est possible que tu te sentes pas légitime parce que justement, tu es...
la pionnière, le pionnier, celui qui défriche un nouveau chemin pour les générations à venir.
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Kasia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi.
Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Kasia (01:28.334)
Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui empoisonne l'avis de nombreux indépendants, notamment lorsqu'ils se lancent, lorsqu'ils sont en phase de reconversion ou de pivot d'activité. J'ai nommé le syndrome de l'imposteur.
Naturellement, il n'y a pas que les débutants ou les reconvertis qui souffrent du syndrome de l'imposteur puisque c'est bien là le paradoxe. Quelqu'un qui a de l'expérience, qui a été validé par ses pairs et reconnu pour la valeur de son travail peut malgré tout souffrir d'un fort syndrome de l'imposteur. La question qui accompagne ce syndrome de l'imposteur, c'est est-ce que je suis légitime ? Est-ce que j'ai le droit de faire ce que je fais ? Alors on ne pas d'un droit légal, mais plutôt d'un droit moral, d'un droit social.
à prendre sa place, à se proclamer artiste, thérapeute, coach, consultant, entrepreneur, et à vendre ses prestations. Si aujourd'hui j'ai choisi de parler de ce sujet à travers l'angle de la reconversion et du lancement d'activité, c'est parce que je pense vraiment que de plus en plus de personnes vont être confrontées à cette question, de gré ou de force, parce que nos façons de concevoir nos carrières changent. Par exemple, il n'est plus très fréquent de faire carrière dans la même entreprise toute sa vie.
et il devient même de plus en plus fréquent de changer de métier ou de carrière. Près d'un Français actif sur deux envisage de faire une reconversion, et plus de 2 millions de personnes l'ont fait au cours des dernières années. Cela correspond aussi à l'allongement de la durée du travail, malheureusement, on travaille de plus en plus tard, mais du point de vue positif également à toutes les ressources disponibles aujourd'hui, toutes les offres de formation pour continuer à développer des compétences, et aussi tout simplement l'arrivée sur le marché de nouveaux métiers. Et c'est là qu'est vraiment le nom du problème.
C'est difficile de se sentir légitime dans un métier qui n'existe pas encore dans l'inconscient collectif, ou qui n'existe que à travers des rumeurs, des fantasmes. Je parle en connaissance de cause par par rapport au métier de coach, je ne veux pas dire que ma profession est ultra reconnue et ultra valorisée. Et c'est d'autant plus vrai à mon sens quand il s'agit par exemple de transformer une passion créative qu'on a depuis plusieurs années en source de revenus, en activité professionnelle. Très vite on peut être arrêté par les pensées de type
Kasia (03:38.468)
je n'ai pas la bonne formation, je n'ai pas fait comme une telle ou un tel, je n'ai pas son expérience. Et c'est vrai que ces destinées-là, sont assez récentes, elles sont assez nouvelles. Mais dans les années à venir, je pense qu'elles vont devenir, peut-être pas une norme ou une majorité, mais au moins un passage tout à fait cohérent, stratégique dans une carrière professionnelle. Un antidote naturel au syndrome dans la posture, ça pourrait être par exemple l'expérience. Plus on pratique, plus on devient compétent et efficient, et moins on se sent illégitime.
Le problème, c'est que quand on saute d'un syndrome d'un imposteur, on ne pas chercher ces opportunités de pratiquer, de développer son art, parce qu'on a peur d'être découvert comme pas à la hauteur, on a peur de ne pas être crédible, on a peur quand on se compare aux gens qui sont déjà installés sur le marché. Et la conséquence parfaite de tout ça, c'est que rien ne bouge, on reste exactement à sa place. Ou alors on avance mais avec tellement de difficultés.
On fait un pas en avant, trois pas en arrière, deux pas en avant, c'est pénible et douloureux et on peut y passer des années de sa vie. Donc cette longue introduction, elle a pour objectif de normaliser le phénomène. Parce que si toi aussi tu ressens ce syndrome de l'imposteur, sache que tu n'es pas toute seule. D'ailleurs, je parle au féminin, mais les hommes également ressentent de plus en plus le syndrome de l'imposteur. Alors l'expression même de syndrome de l'imposteur a été introduite par deux psychologues américaines, Pauline Clance et Susan Himes.
lors d'une étude menée à la fin des années 70 sur un groupe de femmes à haut poste dans des entreprises américaines. Le profil de ces femmes était assez similaire. Elles avaient un diplôme prestigieux, une belle carrière réussie, des postes à responsabilité. Mais les questionnaires individuels révélaient que malgré ces signes objectifs de réussite, ces femmes ressentaient une sensation profonde de malaise et avaient l'impression d'être des impostrices. D'un côté, elles justifiaient leur réussite par de la chance ou le hasard.
et en même temps, elle vivait dans l'angoisse d'être démasquée, découverte. Et à partir de cette étude, on a commencé à parler de syndrome d'imposteur pour définir en fait ce décalage monumental entre d'un côté les accomplissements objectifs et les compétences réelles des personnes concernées et l'image qu'elles ont d'elles-mêmes, l'image qu'elles ont de leur travail et leur expérience émotionnelle. L'inverse du syndrome d'imposteur s'appelle l'effet Dunning-Kruger et c'est l'impression d'être meilleur qu'on ne l'est. Et ces deux notions, syndrome d'imposteur et effet Dunning-Kruger,
Kasia (05:59.315)
finalement elles sont assez dynamiques. Les gens qui se pensent meilleurs que ceux qui ne sont réellement sont aussi les personnes qui ont le moins d'informations sur un sujet. Typiquement quand on découvre une discipline, très vite on va acquérir de la confiance parce qu'on ne sait pas tout ce qu'on ne sait pas. Et avec l'expérience, avec l'apprentissage, avec les échecs, on se rend compte que ce qu'on sait c'est une goutte d'eau et ce qu'on ne sait pas c'est un océan. Et du coup on peut devenir très self-conscious, comme disent les anglais, c'est-à-dire très conscient de soi mais dans le sens un peu négatif du terme.
conscient de ses défauts, conscient de ses limites, conscient de tout ce qu'on ne pas bien. Et typiquement, si tu m'écoutes, je pense que c'est là que tu te trouves en ce moment. C'est-à-dire après une phase d'euphorie, de découvert, de « ah mais c'est génial, c'est deep link, je veux en faire mon métier, je suis sûr que j'ai les moyens d'y arriver », tu rentres dans la réalité du métier, tu sors de ta formation, tu découvres le terrain et là tu dis « oh my god, mais qu'est-ce que je suis venue faire dans cette galère ? Pourquoi je me suis lancée là-dedans ? Je ne même pas sûre d'avoir ce qu'il faut, je ne même pas sûre d'en avoir à ce point envie.
maintenant que j'y suis. Ouh ! Je sais que j'en ai envie, mais je vois clairement que je ne serai jamais à la hauteur et ça me déprime. Et du coup, qu'est-ce que je fais ? Je ne fais rien. Je m'enferme chez moi, je pleure, je mange des gâteaux et je scrolle sur Instagram. Le syndrome de l'imposteur, c'est aussi un des sujets les plus fréquemment abordés en coaching puisque c'est ça, très souvent, qui est un peu le fil à la pâte et qui empêche mes clients de s'épanouir, notamment sur l'aspect commercial de leur activité. C'est ça qui bloque dans le fait de te rendre visible, de faire des offres parce que
Au fond de toi, il une petite voix qui se demande, est-ce que je suis vraiment légitime ? Est-ce que j'ai vraiment ce qu'il faut pour mériter cette place, pour mériter ce poste ou cette mission, pour mériter ce salaire ou cette rémunération, ou même toute cette attention ? Paradoxalement, le fait que tu te poses toutes ces questions est plutôt bon signe. Ça veut dire que tu es capable de te mettre à la place des autres. Ça reflète aussi des valeurs de justice, de vérité, d'authenticité qui sont toutes à ton honneur. Donc se poser ces questions-là, c'est très bien. Le problème, c'est quand tu n'y réponds pas.
Finalement, c'est rare qu'on se dise non, je pas légitime, faut pas que je fasse ça. C'est plutôt une question, un point d'interrogation, mais qui pèse beaucoup. Et quand ce point d'interrogation n'est pas répondu, ça crée du doute, ça crée de l'anxiété. Ça fait qu'on se donne à 50 % plutôt que 100%. Et nos clients en face, le sentent. Ils le sentent dans notre énergie, ils le sentent dans la façon dont se présenter. Ils le sentent par aussi les effets de surcompensation qu'on va mettre.
Kasia (08:24.722)
Et typiquement les personnes qui se sentent pas légitimes ont tendance à travailler 3 fois plus pour 2 fois moins pour prouver justement qu'elles n'ont pas volé leur place, qu'elles la méritent et qu'elles ont raison d'être là. Mais tu vois bien que ce système il peut pas fonctionner sur plusieurs années. C'est la meilleure façon de faire un burn out ou de se cramer dans les deux trois prochaines Donc il est important que tu réponds à cette question. En quoi es-tu déjà légitime et en quoi n'es-tu pas encore légitime ? Il a un truc qu'il faut se dire c'est ok d'être débutant.
c'est au cas de démarrer dans un nouveau métier, même si on a 40, 50 ans, évidemment qu'on ne pas avoir la même dextérité et la même efficience que quelqu'un qui fait ça depuis 20 ans. C'est quand bizarre qu'on ait ces exigences-là vis-à-vis de nous-mêmes. C'est là qu'il faut avoir un petit peu d'humidité dans le bon sens du terme, parce que s'il y a des aspects de ton activité où tu n'es pas super aligné d'un point de vue éthique ou légal, c'est le moment de nettoyer tout ça. D'ailleurs, le mot légitime a la même racine que le terme légal.
Les deux font référence à une sorte de permission. Là où le terme légal fait référence à une permission qui serait très explicite et encadrée et émanant d'une institution juridique, autant la légitimité, on parle d'une permission mais qui est très implicite et finalement il a pas vraiment d'organes qui peuvent la délivrer. Mais commençons par ce premier point. Est-ce que ce que tu fais, c'est légal ? Est-ce que si tu n'as pas fait d'étude de médecine, tu ne peux pas te déclarer médecin ? Si tu n'as pas passé le barreau, tu ne peux pas te déclarer avocat
ou vétérinaire, ou agent de la fonction publique, parce que ce sont des métiers qui sont très précisément encadrés par la loi. Mais il y a tout un tas d'autres métiers qui ne le sont pas. Moi-même, j'ai exercé le métier de photographe en n'ayant jamais été à l'école de photographie. J'ai appris mon métier en autodidacte, avec des formations en ligne, avec des livres, avec des stages et avec beaucoup beaucoup de pratiques. Et ma légitimité, je l'attirais de ma compétence technique. Alors je n'avais pas toutes les compétences techniques.
Par exemple, je n'ai jamais fait de photographie argentique. Je ne saurais pas développer un film, mais ça tombe bien parce que je me suis jamais vendue en tant que photographe argentique. Je me suis toujours vendue en tant que photographe numérique. Et mes clients ne m'ont jamais demandé ni mes diplômes, ni ma formation, ni si je savais faire des tirages. Et s'ils me l'avaient demandé, j'aurais dit non. Mais j'ai un confrère, j'ai une consoeur, qui sait le faire, ou j'ai un prestataire avec qui je peux travailler et qui peut s'occuper de cette partie-là. L'autre dimension...
Kasia (10:47.398)
on va dire aux frontières de la légalité, de la légitimité, c'est est-ce que je peux vraiment fournir le résultat que je vends ? Si tu n'es pas sûr de pouvoir fournir le résultat que tu vends, ne vends pas ce résultat parce que tu vas te sentir illégitime. Mon conseil, c'est de toujours vendre ce que tu sais faire. Par contre, si tu as établi une relation avec des clients et qu'ils viennent te chercher en te proposant une mission qui sort un petit peu de ton cadre de compétence, là, c'est une autre histoire. C'est aussi comme ça que j'ai évolué. Au début, j'étais photographe,
ou d'un moment mes clients notamment en pub m'ont demandé si je faisais de la vidéo. J'ai pas dit non, j'en fais pas et basta, et j'ai pas dit non plus oui j'en fais pas de problème. Ce que j'ai dit c'est si vous avez besoin de quelqu'un qui fait de la vidéo sur ce shooting, je peux vous trouver quelqu'un. Et du coup j'ai pu quand même vendre le contrat, ou c'était pas moi qui faisais la partie vidéo. Néanmoins, comme j'ai remarqué que c'était une tournance de fond, j'ai décidé de me former également. Et il est venu un jour où j'ai pu proposer à un client, voilà ce que je peux faire. Je peux pas réaliser un long métrage.
mais je peux réaliser des clips pour Instagram, justement, pour des contenus courts. Ça, il a pas de problème. Moi, ça a toujours été ma stratégie. C'est à la fois d'être authentique et ambitieuse. Je n'ai jamais vendu quelque chose que je ne savais pas faire, mais j'ai toujours eu l'ambition de progresser, d'évoluer. Donc, pour moi, ça passait par m'entourer de personnes qui peuvent m'apporter des compétences que je n'avais pas et de, de mon côté, de m'accorder des ressources, des moyens, du temps pour monter en compétence. Pour revenir à toi, si tu sens que sur ton discours commercial,
il y a des choses que tu vends mais t'es pas super à l'aise dans l'exécution, ne les vends pas. Pourquoi on se survend ? Parce qu'on a l'impression que ce qu'on sait faire ça ne suffit pas. Que ça va pas impressionner quelqu'un, que ce qu'il cherche c'est autre chose. Je te garantis que c'est faux. Il vaut mille fois mieux que tu vendes une prestation qui est très encadrée en termes de voilà ce que je peux faire, voilà ce je peux pas faire, plutôt que tu essaies d'aller vers des prestations trop vastes où tu te sens noyé.
À partir du moment où ce que tu fais, ça rentre dans un cadre légal, où ce que tu vends c'est une compétence que tu possèdes effectivement et que tu es capable de délivrer les résultats promis, tu es légitime. Voilà ma définition de la légitimité. Après, que tu ne te sens pas légitime ou pas tout à fait légitime, c'est une autre histoire. Mais il faut vraiment bien séparer la réalité de ce que je suis capable de vendre et de ma perception de moi-même. Parce que c'est pas le même travail. Si tu me dis « je me sens pas légitime parce que j'ai pas la compétence
Kasia (13:13.702)
te dirais, continue travailler, de développer ta compétence, de te former, de travailler avec des clients test jusqu'à ce que tu te sentes sûr de toi, sûr de ta compétence de pouvoir livrer un résultat précis. La majorité des clients à qui je travaille, c'est l'inverse. Ils savent faire des choses, ils ont des compétences, mais ne se perçoivent pas comme légitimes. J'ai parlé un petit peu plus tôt de cette étude de 1978 qui a révélé ou découvert ou nommé le syndrome de l'imposteur. Et ce qui est intéressant par rapport à ça, c'est que ces femmes qui avaient l'impression d'être des impostrices,
elle l'était quelque part. C'est qu'en 1974 qu'une femme a pu avoir son compte en banque à son nom sans l'autorisation de son mari. Donc quelque part, oui, dans cet univers très masculin où on considère encore peut-être en majorité que la place de la femme est à la maison, c'est pas étonnant que des femmes qui travaillent et qui sont au poste se sentent comme des impostrices. Non pas parce qu'elles le sont, mais parce que la société, ou en tout cas le groupe dans lequel elles vivent et travaillent, ne leur envoie pas un message d'accueil en mode « Bienvenue, on est ravis de t'avoir ».
Voire ça peut être l'inverse. C'est quelque chose que les femmes en particulier, mais surtout les minorités en fait, dans n'importe quel groupe, vivent très profondément. C'est ce sentiment de ne pas être à leur place parce que personne ne fait vraiment le travail de les accueillir et de leur dire « Tu es à ta place, on est heureux que tu sois là, on sait que tu vas faire du bon boulot, on se fait pas de soucis ». Et en fait, dans une certaine mesure, on a besoin de cette validation extérieure. Enfin, c'est pas qu'on en a besoin, mais on la recherche, ça nous fait du bien.
Ça nous fait du bien d'arriver dans un espace et de se sentir attendu, accueilli et utile surtout. Quand on n'a pas cette validation, oui on se pose des questions. Quand on n'a pas ces modèles et ces référents, oui on peut se sentir un peu différent. Si dans ta famille il a jamais eu d'artiste ou d'entrepreneur, tu peux te sentir à côté de la plaque si toi tu es la première ou le premier de ta génération, de ta lignée à te lancer à ton compte. Un jour, dans ta famille, il y a eu quelqu'un qui a eu un diplôme post-bac et puis il fait des études supérieures.
De la même façon, peut-être qu'un jour il y eu une femme dans ta famille qui a divorcé et c'est possible que tu te sentes pas légitime parce que justement tu es la pionnière, le pionnier, celui qui défris un nouveau chemin pour les générations à venir.
Kasia (15:23.564)
Donc oui, ça nous fait plaisir d'être validés extérieurement. Et la partie de nous qui ne se sent pas suffisamment validée va développer un sentiment d'imposture. C'est comme ça, c'est notre côté humain. On n'est pas que des machines à raisonner. On est aussi des corps avec des émotions, des traumas, des blessures. Maintenant, on peut avancer même sans cette validation. Quand on dit il faut que tu te donnes ta propre légitimité, c'est pas juste une parole en l'air. C'est pas juste de dire bon ben voilà, je suis légitime. Là se pose une question qui implique un choix. Soit tu cèdes.
à cette vision un peu archaïzante de la société où chacun est à sa place. surtout pas bouger les lignes. Et si tu essaies de t'extraire au-delà de ta condition ou si tu essaies de faire des choix de vie différents de ton groupe, tu n'es pas normal. Ou bien à l'inverse, de défendre une vision de la société où chacun est libre de poursuivre ses passions, de développer des nouvelles compétences à n'importe quel moment de sa vie, de se lancer à son compte ou de revenir en entreprise, pourquoi pas, sans qu'on pose de jugements dessus ou qu'on tire de conclusions hâtives. Moi, j'aime bien cette vision de la société.
c'est là où je veux aller. Mon corps qui a grandi dans une autre société parfois est mal à l'aise. Et avancer, c'est apprendre à tolérer ce malaise. C'est-à-dire à se montrer même quand on flippe. C'est de ne pas attendre justement de se sentir légitime et de faire quelque chose qui va créer ta légitimité. Dans le métier de coach que je pratique, la question de la légitimité, elle est vraiment très centrale. Qu'est-ce qui me rend légitime à accompagner des personnes ? En fait, il a pas d'autorité externe qui va valider mon projet et dire « tu es légitime
Je vais créer moi-même ce qui constitue ma légitimité. Ce qui constitue ma légitimité par rapport à ça, c'est que 1. J'ai créé des résultats dans mon propre business. J'ai réalisé plus de 750 000 euros de chiffre d'affaires en quelques années quand j'ai appris à vendre. J'ai créé plusieurs entreprises, certains projets ont marché, certains projets ont péré clité. Et dans les deux cas, j'ai tiré des conclusions que je peux partager aujourd'hui avec mes clients pour leur éviter de faire les mêmes erreurs ou leur permettre de gagner de l'argent beaucoup plus tôt. Et ce n'est pas juste mes résultats.
c'est aussi les résultats de mes clients, le fait qu'ils double, qu'ils triplent leurs revenus en travaillant avec moi. C'est le fait que j'ai investi dans une formation de coach puis de master coach pour maîtriser mon art de coaché. Dans le fait que je m'investis complètement dans le succès de mes clients et qu'en travaillant avec moi, ils ont accès non seulement à mes compétences de coach, mais aussi à mes compétences de créatrice de contenu, de communicante et de stratège business. Et c'est aussi le fait que j'utilise mes propres outils sur moi-même. Quand je vends mes services sur Instagram, je ne fais pas en mode influenceuse bien-être.
Kasia (17:49.304)
où je montre que ma vie est parfaite, parce que pas du tout. Moi j'ai une personnalité complexe, j'ai des blessures, j'ai des points de trigger ultra actifs encore à ce jour, j'ai des moments de doute et de down, j'ai des phases dépressives, et c'est parce que je vis avec ça au quotidien que je comprends aussi bien mes clients. Je suis la preuve que les outils fonctionnent, parce que si je cédais complètement à mes émotions, je ne ferais rien de ce que j'ai réalisé. Il y a eu plusieurs moments dans ma carrière où je me suis demandé
Est-ce que je suis vraiment la personne la plus légitime pour répondre à ce brief, pour accompagner cette personne, pour exécuter cette mission ? Et ma stratégie ça a toujours été je vais montrer ce que je sais faire et je vais laisser le client décider. S'il me choisit, c'est que je suis légitime. Parfois, c'est vrai, ils choisiront de travailler avec quelqu'un d'autre, avec un prestataire plus expérimenté ou avec une autre expertise. Et parfois, tu seras la personne idéale pour eux, pour leur budget, pour l'étape dans laquelle ils se situent.
Donc si tu as des clients et que tu continues à ne pas te sentir légitime, quelque part c'est une insulte à tes clients. C'est une façon de leur dire « êtes bête en fait ». Et moi je refuse ça, je respecte profondément mes clients, je respecte leur jugement et jamais je dirais me dire que mes clients ont choisi quelqu'un d'incompétent pour travailler avec eux. Pour finir ce podcast, je voudrais te présenter trois postures qui peuvent t'aider à sortir du syndrome dans l'imposteur. Et sortir du syndrome dans l'imposteur, c'est tout simplement te mettre en mouvement, continuer à agir,
à développer tes compétences, ton expérience et ton chiffre d'affaires pendant que tu construis ta légitimité, ta crédibilité et ton expertise. La première posture, c'est celle où tu embrasses littéralement l'idée d'être un débutant, d'être une débutante, de redémarrer et de ne pas savoir. Ce qui est beau chez les débutants, c'est leur enthousiasme et leur appétit de connaissance. Ils n'ont pas peur de découvrir une nouvelle chose, ils n'ont pas peur d'apprendre une nouvelle technique. Ils disent oui, ok, faut apprendre ça, ok, pas de souci. Si tu arrives à te reconnecter à cet enthousiasme,
que tu avais peut-être d'ailleurs à tes débuts quand tu as découvert ta discipline, quand tu es entré en formation, tu peux le garder avec toi les deux, trois premières années où tu es à ton compte. Ça va te permettre de cadrer de façon beaucoup plus fluide les attentes de tes clients en leur disant, ça je peux faire, ça je ne pas, ça je sais faire, ça je ne pas faire, ou ça je ne pas faire mais je connais quelqu'un qui peut le faire avec moi et voilà notre offre en duo. Plutôt que d'essayer de faire comme si au bout d'un an, au bout de six mois, tu avais la même expertise que quelqu'un qui est là depuis 15 ans. Bah non en fait, ce pas possible. La posture de débutant,
Kasia (20:11.314)
Je trouve que c'est souvent une base d'atterrissage très saine quand on a le cerveau qui dans tous les sens dans ces questions de la légitimité. Et il a une deuxième posture aussi que j'aime beaucoup qui est celle du ou de la passionnée. Ta légitimité ici, elle va venir du fait que tu t'es donné corps et âme à un métier, à une passion, à une activité. La posture du passionné, c'est celle qui dit « je fais ça parce que c'est mon chemin. Je fais ça parce que je ne peux pas faire autre chose. Je fais ça parce que je me sens appelé depuis des années parfois.
Et là je sens que c'est le moment de répondre à cet appel et d'y aller. Le but, c'est pas forcément de devenir le number one, ou le plus riche, ou le plus successful, c'est de faire, c'est de réaliser, de concrétiser ce projet. Et finalement, si en plus j'arrive à bien gagner ma vie, si j'arrive à en faire ma source de revenu principale, c'est génial. Je pense là par rapport à ça au livre de Elisabeth Gilbert, Comme par magie, où elle explique avoir dit à sa muse d'écriture, elle barre là son activité d'écriture,
en la déchargeant de la pression de subvenir à ses besoins. Ou elle lui dit « c'est moi qui vais te faire vivre et pas l'inverse. Je ne vais pas te demander, alors que je suis en train d'apprendre à écrire, de payer mon loyer, de payer mes factures. Non, je vais prendre des jobs de serveuse, je vais prendre des piges pour pouvoir financer ma vie et pouvoir financer des heures de travail et d'écriture ». Résultat aujourd'hui, Elisabeth Gilbert vit de son écriture, elle vit très bien. Mais c'est presque un effet bonus. J'arrive à la dernière posture qui...
non seulement va te permettre de sortir du syndrome dans la poster, mais aussi t'aider à améliorer tes compétences commerciales. Et c'est la posture de service. La posture de service, c'est quand tu ne penses plus à toi, tu ne penses plus ni à ce que tu as gagner à la transaction, ni à tes objectifs financiers, ni même à tes doutes ou tes complexes ou tout ce que tu ne pas faire. Tu es focus sur la personne en face de toi, sur son problème. Ta légitimité ici, elle vient du fait que tu es là pour aider quelqu'un.
il y a quelqu'un qui cherche exactement le genre de compétences que tu possèdes et que tu proposes, elle se fiche de ton drama interne, elle veut juste savoir si tu peux l'aider. Quand tu es dans cette posture-là, en général le sein de nom de l'imposteur se fait plus petit. Et cela vaut aussi si tu as une équipe. Si tu travailles par exemple sur un projet collectif, cette posture de service peut aussi se déporter sur les gens qui travaillent avec toi. De la même façon que tes clients ne t'ont pas choisi par hasard, les gens qui ont choisi de t'aider à développer ton projet,
Kasia (22:32.466)
ne l'aurais pas fait s'il pensait que tu étais bidon. S'il croit en toi, c'est qu'il a quelque chose de solide sur lequel ancrer cette croyance. Donc accepte-le, accepte-le comme un cadeau. Ce qui va t'aider à passer à l'action, à mieux vendre, c'est d'arrêter de penser à toi, ton image, à tes peurs, et juste de servir la personne que tu as en face de toi.
Après à la marge, qui peut t'aider aussi, c'est de créer un sentiment de sécurité dans ton corps. Tu as peut-être entendu parler de régulation du système nerveux ou de travail somatique, puisque le saint-dome d'imposteur, il part d'une partie de toi qui est inquiète en demande de validation. Cette validation, cette réassurance, tu vas te la donner toi-même. Tu ne pas te la donner en te racontant des histoires, tu vas te la donner en étant présente, en étant au contact de l'émotion que tu ressens, en la voyant, en la reconnaissant.
et en la laissant être là. Au lieu de te dire des choses qui t'insécurisent, de type « est-ce que je suis légitime ? », tu vas te rassurer en te disant « je suis à ma place, je suis en sécurité, j'ai le droit de faire ça, c'est ok pour moi de me présenter au monde, de me rendre visible et de proposer des offres ». Pour finir, je dirais que c'est pas tous les jours facile d'être à son compte et qu'on n'a pas besoin de complications inutiles et supplémentaires. On n'a pas besoin de se rajouter des pressions, des exigences lunaires,
et une autocritique permanente. Si tu écoutes ce podcast au moment de sa sortie, sache que demain mercredi 23 avril, j'organise une session de coaching en ligne sur le thème Réussir ses premières ventes, où je vais beaucoup reprendre cette idée de posture de service, mais appliquer de façon plus concrète à l'activité commerciale. Pour y participer, c'est très simple, il suffit de te rendre sur mon site et de cliquer sur Réussir ses premières ventes, de t'inscrire et tu recevras le lien d'invitation avec le lien du Zoom sur lequel on se retrouvera.
Je te souhaite une très bonne semaine, prends bien soin de toi et de ton business. À bientôt !
Kasia (24:32.562)
Pour encore plus de coaching, business et bien-être, abonne-toi à ma newsletter sur www.bienamoncont.com slash podcast. C'est là que je partage des stratégies et des ressources exclusives pour t'aider à prospérer. Et si tu veux aller encore plus loin et mettre ces stratégies en application, découvre Glow Up, mon programme d'accompagnement individuel, où on travaillera ensemble pour poser ou consolider les bases d'un business aligné, épanouissant et surtout rentable. Toutes les infos sont sur mon site www.bienamoncont.com
Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends bien soin de toi et de ton business.