Kasia (00:00.527)
On vit malgré tout dans une société où on ne comprend pas les personnes qui ont plusieurs talents, ce qui est le cas de beaucoup de HPI. Même si tu as du mal avec ce terme de HPI, juste de personnes qui ont une forte capacité à apprendre, qui ont également une grande détermination et un grand désir de progresser et de s'améliorer, forcément si tu es une personne comme ça, tu vas te retrouver en situation de polyjob assez facilement. Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité.
en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Cassia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi. Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles,
ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Kasia (01:17.022)
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Bien à mon compte. Aujourd'hui, on va parler de ce phénomène quand tu as plusieurs activités et que j'appelle le polyjob. Le polyjob, c'est comme le polyamor, c'est quand tu as plusieurs sources de revenus, plusieurs casquettes professionnelles, plusieurs cordes à ton arc. Et dans cet épisode, on va voir comment tirer ton épingle du jeu, comment développer ton activité ou tes activités quand tu en as plusieurs. Alors déjà, ce phénomène de polyjob,
Ça peut être une situation que tu as délibérément choisi parce que tu es multipotentiel, que tu as vraiment plusieurs opportunités qui se présentent et que tu as envie de développer. Mais ça peut être aussi une situation que tu subis. C'est-à-dire que tu as une activité dont tu aimerais que ce soit ta source de revenus principale, mais ça ne l'est pas pour x raisons. Et du coup, tu multiplies d'autres offres, d'autres types de job pour compléter tes fins de mois. Mis à part la nécessité de compléter ses revenus, le point de départ du polyjob
revient aussi à la question du choix. La difficulté d'en faire un entre plusieurs options qui se posent à nous. La difficulté aussi de définir vraiment ce qu'on veut sur le long terme parce que sur le moment présent il y a plusieurs choses qui nous intéressent. Dans cet épisode on va peu faire le point sur quels sont les avantages du polyjob et quels sont aussi les inconvénients. Et dans une deuxième partie d'épisode tu seras amené à évaluer ta propre situation et à décider si tu continues dans cette voie.
Et si oui, je vais te donner quelques conseils pour que ce soit viable à la fois d'un point de vue de temps, énergie et communication. Et si tu décides que tout compte fait, c'est peut-être le moment de faire autrement, je vais également te donner quelques pistes pour résoudre le problème initial qui est celui de compléter tes revenus. Mais commençons par reconnaître que le polyjob est une situation assez fréquente chez les indépendants. Déjà parce que c'est l'expression de ta liberté. Si tu as quitté le salariat parce que tu ne supportais plus de rester assise
40 heures par semaine à faire des tâches répétitives, c'est un peu logique que dans ta vie d'indépendante, tu aies envie de multiplier les projets, de bosser sur plusieurs choses. Et c'est un son de cloche que j'entends souvent chez mes clients, qui, en plus d'être indépendants, sont souvent aussi des profils atypiques et qui ont des douances multiples. C'est le « j'ai besoin de ça pour m'ébanouir, j'ai envie de travailler sur plusieurs projets, il a tellement de choses qui m'intéressent et j'ai envie d'aller explorer différentes pistes On tente plusieurs choses, on lance plusieurs pistes et on voit ce qu'il prend.
Kasia (03:43.054)
Et très souvent, qui se passe, c'est que ça prend un peu par-ci, un peu par-là, et tu te retrouves dans une situation de polyjob, même si tu ne l'as pas décidé à la base. Je me souviens quand j'ai décidé d'être photographe, la transition s'est faite vraiment en plusieurs paliers. Et il y eu un moment où je faisais à la fois des shootings photos, je faisais encore des missions de conseil en communication, parfois des jobs de rédactrice freelance ultra-ponctuelle. Mais je savais à l'époque que c'était temporaire, que c'était un passage obligé et qu'au taux de tard, ça allait se stabiliser autour d'une activité principale qu'était la photographie.
Et honnêtement, le polyjob, il y a un moment où c'est carrément avantageux. Les moments où c'est le plus avantageux, c'est en général quand ça vient à toi. T'es dans ton coin, tu développes ton projet et puis on te fait des propositions. On t'amène un peu sur un plateau d'argent, à un super plan, où en gros tu n'as rien d'autre à faire que de dire oui et de te présenter le jour J, le jour de la mission, et ensuite d'encaisser ton chèque. Et c'est d'autant plus avantageux que c'est bien payé par rapport à l'effort fourni.
typiquement tu vas capitaliser sur des compétences que tu as déjà établies dans lesquelles tu te sens à l'aise, dans lesquelles ton réseau aussi te reconnaît, où tu n'as pas forcément à faire tes preuves et on vient de chercher là-dessus. C'est avantageux aussi quand je trouve c'est plutôt ponctuel ou saisonnier. Tu peux l'anticiper, tu peux préparer ton emploi du temps pour être dispo et ça ne va pas mettre en péril tes autres projets. Il y a ça aussi comme notion très importante, c'est que pour que ça fonctionne,
Il faut que ce polyjob te permette quand même de développer ton projet principal sans mettre en péril tes objectifs, sans te demander trop de sacrifices. Je me souviens un moment où j'avais un super plan qui était d'être surveillante sur des épreuves de normal sup. Ça durait à peu près trois semaines et en trois semaines je me faisais l'équivalent de deux mois de salaire. Donc je bossais un mois complet et après je partais en vacances un mois complet et c'était vraiment le super bon plan. Si c'est ton cas, si c'est la situation que tu as créé, bien félicitations, c'est vraiment super cool.
Si tu veux maintenir ça, en gros, tu as trois choses à faire. La première, c'est d'entretenir ton réseau d'apporteurs d'affaires. Ça peut être des amis, ça peut être des anciens collègues, ça peut être des connaissances passées. En gros, c'est des gens à qui tu vas régulièrement donner, demander des nouvelles, avec qui tu vas aller boire des cafés une ou deux fois par an, à qui tu vas faire des petits cadeaux, parce que l'objectif, c'est qu'ils se souviennent de toi. Et si tu veux qu'année après année, ils continuent d'aller vers toi, il faut qu'ils se souviennent de toi et il faut que ce souvenir soit associé à des émotions positives. Ça veut dire aussi...
Kasia (06:09.521)
communique tes dispos en amont. Quand tu sais que c'est la période des bilans annuels ou des cartes de vœux ou ce truc saisonnier où tu as un afflux de travail un petit peu à côté, communique tes dispos en amont. Et ça veut dire aussi que tu as toujours un portfolio ou un boucle qui est à jour, qui est prêt à te renvoyer. Mais du coup, à mesure que je brosse ce tableau un peu idyllique de la situation où c'est vraiment le win-win absolu, on peut deviner assez aisément la situation inverse où le polyjob, c'est vraiment pas à ton avantage.
c'est quand tu dois tout construire. Rien n'est facile ni évident. Tu pas un réseau qui développé dans cette avenue-là et donc tu dois faire tes preuves constamment, tes mises en concurrence avec d'autres personnes qui comme toi se lancent ou qui ont envie d'avoir le bon plan. Ce n'est pas avantageux non plus quand tu te rends compte que le rapport entre le salaire que tu touches par rapport à l'investissement que tu y mets n'est pas franchement bénéficiaire. C'est beaucoup de boulot quand même pour un résultat qui n'est pas...
Autre inconvénient c'est quand c'est imprévisible. Ça peut tomber à n'importe quel moment et potentiellement même si tu écharrêtes sur une activité, si ça tombe de main tu dois pouvoir dire oui sinon tu perds le job. Et ça c'est quand même une source de stress, ça pèse dans le quotidien d'un polyjobber ou d'une polydobbeuse. Dernier inconvénient c'est quand ça te détourne de tes objectifs principaux. Quand ça te rend moins dispo, quand ça te prend de l'énergie. Je t'ai parlé des avantages à faire du polyjob mais laisse-moi aussi te présenter les inconvénients.
Il a tout ce que je viens de citer, c'est-à-dire la question des agendas qui se télescopent, des missions qui tombent toutes en même temps. Dernière inconvénience, c'est quand ça te détourne de tes objectifs principaux, quand ça te rend moins dispo, quand ça te prend de l'énergie. Et je ne te parle même pas de quand ça brouille ta communication et que tu commences à demander « mince, comment j'en parle aux autres ? » Ça rend ton profil extrêmement difficile à lire pour les autres et donc ça ne leur facilite pas la tâche pour te trouver du taf, pour t'apporter des missions, pour parler de toi et te recommander. Si la moitié de la semaine tu es boulangé,
et que l'autre moitié de la semaine tu es consultant en fusion acquisition, c'est pas parce que tu ne t'organises pas bien que tu n'arrives pas tout mener de front. Évidemment, j'exagère. C'est un boulanger qui est aussi un analyste financier, je veux bien l'interviewer dans ce podcast. On vit malgré tout dans une société où on ne comprend pas les personnes qui ont plusieurs talents, ce qui est le cas de beaucoup de HPI. Même si tu as du mal avec ce terme de HPI, juste de personnes qui ont une forte capacité à apprendre, qui ont également une grande détermination et un grand désir de progresser et de s'améliorer.
Kasia (08:38.071)
Forcément si tu es une personne comme ça, tu vas te retrouver en situation de polydob assez facilement.
Donc c'est difficile pour ton réseau de comprendre ce que tu fais. C'est difficile aussi pour tes clients de voir un jour tu communiques là-dessus et un autre jour tu communiques sur une autre offre. Et justement, tes offres peuvent se cannibaliser entre elles si tu essaies de vendre plusieurs choses à la fois. Quand j'étais photographe, j'avais une cible B2C et j'avais une cible B2B. C'est-à-dire que d'un côté, je travaillais avec des particuliers sur des portraits et de l'autre côté, je travaillais avec des entreprises. Alors sur des portraits aussi, on pourrait se dire oui, mais du coup le point commun, est-ce ce pas les portraits ? Oui, mais en fait, la communication n'est pas du tout la même.
Je ne savais jamais comment me présenter. Est-ce que je mettais plus en valeur le côté corporate ou est-ce que je mettais plus en avant le côté artistique, le côté perso ? Et aussi, un autre problème que ça peut présenter, c'est ce problème d'identité. De qui je suis en fait ? Ce n'est pas un art pour moi si autant de HPI, de personnes multi-passionnées qui font plusieurs choses à la fois, sont aussi celles qui souffrent beaucoup du syndrome de l'imposteur. Ce que j'appellerais dans ce cas précis, peut-être le syndrome du généraliste.
de la personne qui sait faire plusieurs choses relativement bien mais pas en mode expert. Et j'ai remarqué aussi que ça peut carrément nous emmener dans la question de sens et de mais qui je suis en fait. Qu'est-ce que je fais dans la vie ? C'est quoi mon métier ? Est-ce que je suis artiste ou est-ce que je suis prof ? Est-ce que je suis ingénieure ou est-ce que je suis restaurateur ? Je dis pas que la solution c'est forcément d'être au mono-job et d'avoir qu'un seul métier et de renoncer à tous les autres. Mais je pense que c'est vraiment important de se poser la question de
Qu'est-ce que ça m'apporte de faire du polyjob versus qu'est-ce que ça m'enlève ? À quoi ça me contraint ? Qu'est-ce que ça m'empêche de faire ? Si tu fais ce bilan et que pour toi il est positif, ça t'apporte plus que ça ne t'enlève et tu as envie foncièrement de continuer là-dedans ou tout simplement t'as pas le choix parce que tu quittes un job et tu en lances un deuxième et t'es pas prêt à passer à 100 % sur le deuxième job, ok allons-y. Si tu veux bien en vivre et le rendre plus avantageux pour toi, il va falloir hiérarchiser les choses.
Kasia (10:40.951)
Tout ne peut pas être au premier plan. Un peu comme dans le polyamour finalement, il y a une activité primaire et il y a des activités satellites. Ça va peut-être te faire rire mais c'est extrêmement important, je trouve, de poser cette hiérarchie parce qu'elle va t'aider à y voir plus clair, à prendre des décisions et à te positionner notamment dans ta communication. Et comment décider du coup qu'est-ce qui est mon activité primaire et qu'est-ce qui est secondaire ou satellite ? Pour prendre la décision, tu peux utiliser trois critères.
Le premier critère est assez pragmatique, c'est celui de la rentabilité. Tu peux décider que mon activité principale, c'est celle qui me rapporte le plus d'argent, c'est celle qui me fait vivre, celle qui me ramène le plus de business. Mais pour décider de la rentabilité véritable d'une activité, il que tu vous prennes en compte plusieurs facteurs, celui de la rémunération, mais aussi du temps passé et aussi du temps d'acquisition. Parce que tu peux avoir des jobs ponctuels ultra bien payés, mais qui sont extrêmement difficiles à dupliquer. Par exemple, je parlais tout à l'heure de ces épreuves d'examen que je surveillais qui étaient assez bien payées.
mais c'était difficile pour moi d'être surveillante sur d'autres types de concours parce que j'avais pas le réseau. Même si c'était à l'avantage d'un point de vue rémunération, c'était pas forcément rentable d'investir là-dessus. Et il y aussi un deuxième facteur qui est celui de temps passé. Tu peux avoir un truc qui paie bien, mais tu te rends compte que ça représente la moitié de ton chiffre d'affaires, c'est 80 % de ton temps de travail. Et là tu vois que c'est peut-être pas aussi rentable que tu ne le pensais. Ça c'est un premier critère. Le deuxième critère c'est celui de qu'est-ce que tu veux construire sur le long terme. Il a là où tu es aujourd'hui,
et les nécessités économiques d'aujourd'hui, mais il a aussi le projet que es en train de construire. Typiquement, tu as une activité alimentaire qui est installée. n'as pas démarché tous les mois pour trouver de nouveaux clients, mais ça tourne. À ce moment-là, on peut se dire que cette activité alimentaire ne pas être prioritaire, au contraire, la priorité va aller à l'activité que tu as envie de construire. Par exemple, j'ai une cliente qui travaille actuellement en pharma et qui fait une transition professionnelle vers la sophrologie. Elle ouvre son cabinet.
mais elle est encore salariée de sa boîte. Donc elle fait quand même son job, elle va quand même au travail, elle fait quand même ses 40 heures par semaine, sauf qu'elle ne fait plus de zèle. Elle n'essaie plus d'avoir une promotion. Sa priorité, c'est cette deuxième activité. Et une autre façon aussi de hiérarchiser des activités, c'est par rapport à celle qui requiert le plus ton attention. Dans un de mes programmes de coaching sur la gestion du temps, j'avais présenté cette notion des saisons de la vie. Et en fonction des saisons, il y a des activités qui sont en mode croissance et développement.
Kasia (13:05.253)
Elles ont besoin de toute ton attention parce qu'elles se développent et qu'il faut que tu sois là. Et puis il y a des choses qui sont plus en mode maintenance. T'as pas besoin de faire grand chose pour que ça continue de tourner. Parfois t'as des choses qui sont totalement en veille. Tu les mets de côté, tu refermes la porte quelques temps. Ça peut durer quelques mois ou quelques années. Mais tu sais aussi que si l'opportunité se présente, tu peux les rouvrir. Par exemple, si tu as plusieurs activités et tu commences une formation, quelque part la formation va prendre le dessus.
parce qu'en fait, il faut un minimum de présence et d'attention pour que tu apprennes. Il faut lire, il étudier, il pratiquer, donc c'est un petit peu normal que ça prenne le dessus. tu vois, quel que soit le critère que tu utilises, ce qui compte, c'est que tu arrives à hiérarchiser tes différentes activités en fonction de la rentabilité, en fonction de ce qui matche avec ta vision long terme versus les opportunités court terme, et puis aussi par rapport à là où tu as besoin d'être un instant T pour que ça se développe. La deuxième chose à faire.
pour bien vivre ton polyjob, c'est d'accepter que les gens ne comprennent pas. Et donc d'arrêter d'essayer d'expliquer à tout le monde tout ce que tu fais. Les gens n'ont pas besoin de connaître toutes tes casquettes, de savoir que tu as plusieurs cordes à ton arc et que tu sais faire plein de choses. Ça c'est ta famille, tes amis, eux, ok tu peux leur expliquer. Mais les gens que tu rencontres vont le découvrir tôt ou tard que tu as ces talents. Tu vois, si la relation elle se transforme et qu'elle évolue, ils vont se rendre compte « mais tu ne fais pas que ça, c'est intéressant ».
mais il vaut mieux qu'ils te rencontrent avec une identité professionnelle et qu'en apprenant à te connaître, ils ont découvert une autre, plutôt que de les noyer sous un torrent d'information. Je fais ça et je fais aussi ça et je fais aussi ça et je fais aussi ça et les perdre dès le départ. Pour répondre à la question, mais du coup, comment je me présente ? Tu vois, ça va relever de ta hiérarchie. En général, tu vas te présenter avec l'angle principal qui correspond à l'activité que tu as envie de développer en priorité. J'ai une cliente qui était traductrice.
et qui opère une transition professionnelle vers la broderie. fait quelques semaines, mais le switch a été fait, elle ne se présente plus comme traductrice et brodeuse en devenir, elle se présente comme brodeuse, même si elle ne vit pas encore à 100 % de la broderie. Si toi-même tu te positionnes dans le profondement mais qui je suis, où est-ce que je vais, ça sera plus facile ensuite de l'expliquer aux autres. Et ensuite, pour rentrer dans les aspects plus tactiques de la communication, tu vas tout simplement communiquer différemment en fonction des réseaux dans lesquels tu évolues.
Kasia (15:29.625)
Par exemple, sur LinkedIn, vas t'adresser à un certain réseau et sur Instagram, tu vas présenter une autre offre à un autre réseau. Tout à l'heure, je parlais des portfolios. Tu peux aussi avoir un site web vitrine sur ton activité principale, mais avoir un portfolio à côté de toi, prêt à être envoyé, avec une communication qui va être plus directe, passée plus par le réseau et la prospection par mail ou par téléphone. Vous avez une cliente à un moment qui faisait des choses très intéressantes. D'un côté, elle accompagnait les parents sur la parentalité.
Et de l'autre côté, elle faisait aussi du conseil en management. Et elle avait mis les deux sur le même site web et c'était incompréhensible. fait, tu peux vendre deux choses différentes, mais tu peux pas les vendre en même temps. Tu peux pas rencontrer quelqu'un et lui dire, ok alors si tu veux, je te refais ton site web et si tu veux aussi, je peux te faire des massages. La personne, elle va juste pas comprendre. En revanche, ça peut marcher si sur Facebook et sur Instagram, tu vends ton réseau de wedding planning avec un nom de société différent.
et que sous un autre nom tu vends tes services de coach en nutrition ou coach en fitness. Mais tu vois, ça demande quand même un certain effort. En fait, chacune de tes activités est un business à part, c'est là où vraiment la question du bilan se pose. Même si tu aimes avoir plusieurs casquettes, bout du compte, est-ce que j'ai vraiment envie d'avoir deux comptes Instagram, deux sites web, deux types de communication différentes ? Et si la réponse est oui, j'ai pas de problème avec ça. Mais si la réponse est non, je te comprends aussi. C'est vrai que c'est plus simple d'avoir une seule activité.
Et encore, je dis ça, même avec une seule activité tu peux avoir plusieurs cibles. Une cible pro, une cible perso, une cible pour une certaine offre. Et ma foi si tu es prête à mettre cette énergie et communiquer sur les deux fronts, ok, pas de souci. Mais si ton bilan, au du compte, tu te rends compte qu'il est mitigé, voire négatif, voire largement déficitaire, voilà ce que tu peux faire pour améliorer ta situation. Déjà il faut que tu te poses 5 minutes et que tu réfléchisses à ton objectif long terme. Qu'est-ce que tu veux créer dans ta vie professionnelle dans les 5, 10 prochaines années ?
te demande pas ce que tu veux faire de toute ta vie, parce que ça, peut changer. Mais dans les cinq prochaines années, qu'est-ce que tu as envie de créer ? Identifie ton désir profond. Et si vraiment tu as deux désirs en concurrence, essaie de voir le fil rouge qu'il y a derrière. J'ai une cliente qui n'arrivait pas à faire le lien entre son activité d'architecte, son activité de créatrice de bijoux et son activité d'hébiniste. Le fil rouge qu'on a identifié en travaillant ensemble avait à la fois le geste créatif, l'innovation et aussi l'amour de la technique et du bien-faire.
Kasia (17:53.393)
Et tout ça mi boua boua, ça a commencé à poser des pistes. Et c'est aussi ce qui lui a permis d'identifier une formation qui était à l'intersection de ses différentes passions. Donc la première étape, c'est vraiment d'identifier où tu vas. C'est quoi mon projet principal, mon objectif. Même si c'est balbutiant, et peut-être même qu'à ce stade, tu sais même pas comment tu vas le monétiser ou en vivre. Donc la première question, c'est qu'est-ce que je veux sur le long terme ? Qui je veux devenir professionnellement ? La deuxième question, elle va être beaucoup plus court terme. C'est...
comment je subviens à mes besoins, comment je fais rentrer des sous sur mon compte en banque, comment je me soutiens financièrement pendant cette phase de développement. Et là, je vais te donner une réponse que je fais rarement, qui est celle de « vers ce qui est facile pour toi ». Parce que tu ne pas avoir d'un côté un projet que tu lances où tu apprends une nouvelle compétence, où tu pénètre un nouveau marché, tu développes un nouveau réseau, et en même temps te donner comme objectif que cette nouvelle activité, ça soit ta source principale de revenus dans les trois prochains mois.
tu as le droit d'aller vers ce qui est facile. Et ce qui est facile, c'est ce que tu sais déjà faire, là où tu as déjà un réseau établi, là où tu as déjà des gens qui te font confiance, même si dans l'absolu, c'est même si ce n'est pas ce que tu veux faire toute ta vie ou que c'est un domaine professionnel que tu as hâte de quitter, ça je l'entends, mais il quand même que tu paies tes factures. Idéalement, tu as une activité qui te permet de générer un minima 60 % de ton chiffre d'affaires, une activité ou une offre. Ça va être ça ta majeure.
C'est celle qui va payer tes frais. Et ensuite, ta 30%, ça va être ta deuxième offre ou ta deuxième activité qui va être plus ponctuelle, mieux rémunératrice mais aussi plus rare dans l'année, qui va mettre du beurre dans les épinards. Et les 10 % restants, ça va être une nouvelle offre que tu lances, un nouveau projet que tu développes, où tu ne peux pas vraiment faire encore de prévisionnel. Et du coup, tu vas pas non plus te mettre des objectifs de « veux que ma nouvelle offre que je lance ce mois-ci fasse 80 % de mon chiffre d'affaires de l'an dernier ». Et si le problème sous-jacent, c'est qu'en fait, tu as du mal à boucler tes fins de mois, la solution...
je te garantis ça va pas être de prendre une quatrième activité et de rajouter un nouvel élément de complication dans ta vie. Si t'es dans cette situation où vraiment t'as plusieurs cordes à ton arc mais y'en a aucune qui te fait vivre, t'as trois solutions plus une. Je te préviens, tu vas probablement en aimer aucune. La première c'est baisser momentanément ton niveau de vie. Changer d'appart, changer de région, renoncer à certains loisirs, temporiser certaines dépenses. Ça tu peux le faire mais jusqu'à un certain point.
Kasia (20:14.489)
Peut-être que tu es déjà à ce stade où tu as déjà tout baissé et tu ne pas descendre davantage, sinon tu descends dans la rue. La deuxième option, c'est de prendre un job alimentaire. Je sais qu'il a une résistance à évoquer ce scénario. Pour beaucoup d'indépendants, notamment chez les artistes et les créatifs, prendre un job alimentaire, c'est un petit peu un constat d'échec. Du coup, on se met une double pression. Non seulement il faut que je performe en tant que professionnelle ou artiste, il faut que je fasse des belles choses, des choses qui ont du succès, mais en plus, il faut que ça me fasse vivre.
Et c'est là où ça te met dans une posture vraiment difficile à tenir sur le long terme, avec beaucoup de pression et beaucoup d'enjeux, qui en plus est contre-productif parce que ça nuit à ta créativité. Vraiment, il vaut mieux que tu prennes une mission alimentaire ou un job alimentaire et que tu développes ton projet à côté. Tu te donnes plus de souplesse et tu allonges la timeline pour que ce soit viable, plutôt que tu passes des semaines et des mois à angoisser. L'argent, c'est important, mais les problèmes d'argent ne méritent pas de te détruire la santé, tu vois. De te mettre dans une posture où vraiment ça attaque ta santé mentale.
parce que t'as tellement d'angoisse que t'arrives pas à respirer quoi. Suivre tes besoins, ce n'est jamais un échec. Financer tes projets créatifs, ce n'est jamais un échec. Prendre un job qui te laisse du temps de développer ta pratique, ce n'est jamais un échec. Ici, c'est pas une option de prendre un job alimentaire, parce que ton projet demande aussi du temps pour avancer et que ce n'est pas une option de temporiser et de renoncer à ce projet. Il te reste l'option de l'emprunt, d'endetter auprès de tes proches, auprès de la banque, ou...
Il reste une dernière solution, qui est peut-être celle que tu aimes le moins, mais qui est celle de apprendre à vendre. De vendre vraiment. Pas juste d'attendre, d'avoir des demandes, mais d'aller les générer, les susciter. Faire du porte-à-porte, faire de la relance, faire de la prospection froide, faire des candidatures. Faire tous les trucs que tu détestes faire et dont t'as l'impression que ça ne sert à rien. fait, si, ça sert. Ça sert, quand il y a un certain volume en face.
Ça veut dire aussi réfléchir une fois pour toutes à la valeur que tu apportes. Apprendre à la traduire en mots clairs et explicites pour ton audience. C'est redéfinir ton offre pour qu'elle soit vraiment désirable pour tes clients. Parce que parfois, surtout quand on vient de l'accompagnement de la personne, du bien-être, on vend aux gens ce dont ils ont besoin. On vend de la régulation émotionnelle, on vend de la confiance en soi, on vend du feel-good. Mais en fait, c'est pas ce que les gens recherchent. C'est pas ce qu'ils tapent dans Google quand ils ont un problème.
Kasia (22:38.961)
Ça veut pas dire que tu changes ce que tu vends, mais tu changes la façon dont tu le vends. Tu changes la façon dont tu le présentes. C'est te rendre visible au-delà de ton degré de confort personnel. C'est accepter de te répéter. C'est accepter d'être vu et revu par les gens et qu'ils aient une opinion sur la fréquence de tes apparitions. Voilà ce qui est nécessaire pour subvenir à tes besoins quand tu développes ton projet. Et ce conseil vaut même si tu ne fais pas de polyjob, même si tu ne fais que du monodjob et que tu as un seul projet. De toute façon, il faut que tu apprennes à le vendre.
Voilà, si ce podcast t'a interpellé et que tu sens qu'il faut que certaines choses changent, prends rendez-vous avec moi. Ce rendez-vous est gratuit, on va en parler, je te poser des questions, tu vas pouvoir te confier à moi. C'est un peu une session stratégique où je te poser des questions peut-être que tu ne t'es pas vraiment posé ou que tu n'as jamais eu l'occasion de formuler. Et rien que cette étape-là, même si derrière on ne travaille pas ensemble, elle va t'aider à clarifier des choses et à dégager une direction à prendre. Pour cela, va sur mon site web, bienanbocompte.com slash contact.
et réserve un rendez-vous sur mon agenda en ligne. Et tu peux aussi me trouver sur Instagram et m'envoyer un message imprimé. Voilà, voilà mes polyjobbers. Je te souhaite bon courage, prends bien soin de toi et de ton business.
Kasia (23:53.873)
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Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends bien soin de toi et de ton business.